Droits humains
AbonnéLes relations entre les Etats-Unis, l’Occident et la Russie sont mauvaises. L’intervention mercredi des chefs de la diplomatie américaine et russe lors de la 46e session du Conseil des droits de l’homme est un avant-goût des confrontations dont sera le théâtre le CDH dans une géopolitique mouvante

Un face-à-face. Ou presque. Une juxtaposition d’images et des retrouvailles pour ainsi dire. Les chefs de la diplomatie américaine et russe sont intervenus mercredi par visioconférences dans le cadre de la 46e session du Conseil des droits de l’homme (CDH) à Genève. Antony Blinken et Sergueï Lavrov incarnent visiblement deux manières opposées d’assumer leur rôle dans un organe onusien qui a vu revenir les cinq membres permanents du Conseil de sécurité. On est loin du sommet Reagan-Gorbatchev de 1985 à Genève où apparaissaient déjà les prémices de la fin de la guerre froide. Mais ce duel virtuel illustre déjà ce qui attend l’institution genevoise: des débats très vifs. Le CDH, davantage peut-être que le Conseil de sécurité à New York, devient tout à coup l’enceinte centrale où s’affrontent des conceptions très divergentes des relations internationales.