Reportage
AbonnéLes villages libérés respirent et comptent leurs morts. Les démineurs commencent leur travail alors que des cadavres traînent sans sépulture. Bien que des crimes de guerre aient été commis, les habitants se refusent à rendre les Russes seuls responsables de la guerre

Un tank russe détruit a été placé en travers de la chaussée à l’entrée de Vilkhivka, à une quinzaine de kilomètres à l’est de Kharkiv. Des grandes lettres blanches ont été tracées à la va-vite sur le blindage carbonisé en guise de message de bienvenue. On y lit «Azov était ici», du nom du bataillon nationaliste qui se bat aussi dans l’usine Azovstal à Marioupol, car ce sont les combattants d’Azov qui ont libéré le village.