amérique du sud
AbonnéLe meurtre, début juin, d’un journaliste britannique et de son guide brésilien a mis à nu les difficultés de la gouvernance dans l’immense espace amazonien. Le crime organisé est en pleine expansion, notamment le trafic de drogue, souvent en lien avec les délits contre l’environnement

C’est une petite musique revenue au Brésil depuis l’assassinat, confirmé le 15 juin, du journaliste britannique Dom Phillips et de son guide brésilien, l’anthropologue Bruno Pereira, dans la vallée du Javari, à l’extrême ouest de l’Etat d’Amazonas: l’Amazonie serait une «terre sans loi», où les activités illégales se déploieraient à l’ombre d’un «Etat absent». Le principal des trois suspects arrêtés jusqu’ici et qui a avoué avoir pris part au double meurtre est impliqué dans la pêche illégale. Une activité qui servirait de paravent au trafic de drogue venu des deux pays frontaliers de Javari, le Pérou et la Colombie.