L’essentiel

  • Le président russe Vladimir Poutine a annoncé samedi sur une chaîne de télévision que Moscou s’apprête à déployer des «armes nucléaires tactiques» en Biélorussie.
  • Kiev a rétorqué dimanche en accusant Moscou d'avoir «pris la Biélorussie en otage nucléaire».
  • Sur le front, le chef d’état-major des armées ukrainiennes a affirmé que ses troupes étaient parvenues à «stabiliser» la situation autour de Bakhmout, que les Russes tentent de prendre depuis des mois.

La Suisse appelle à réduire les risques nucléaires

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Suite à l'annonce par la Russie de sa volonté de déployer des armes nucléaires tactiques au Bélarus, la Suisse «appelle à des mesures urgentes pour réduire tout risque associé» à de telles armes. C'est ce qu'a indiqué sur Twitter le chef de la communication du Département fédéral des affaires étrangères.
«Une guerre nucléaire ne peut pas être gagnée, ne doit jamais être menée», a ajouté Nicolas Bideau.

Des chorales du monde entier chantent pour la paix en Ukraine

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Des chorales du monde entier ont joint leurs voix en chantant dimanche pour la paix en Ukraine, avec notamment 300 personnes à Madrid où l'initiative a commencé il y a un an après le début de la guerre lancée par la Russie. Sous un ciel clair et bleu, les chanteurs de 46 chorales de la capitale espagnole et de villes avoisinantes se sont rassemblés autour du musée de la Reine Sofia et ont commencé à chanter à midi (10h00 GMT).

Ils ont été relayés par des milliers de chanteurs en 80 lieux d'Europe et d'Amérique latine, un millier de chanteurs ukrainiens ajoutant leurs voix à celles de choeurs d'Argentine, du Brésil, de Colombie, du Danemark, d'Allemagne, du Portugal et du Venezuela.

L’UE menace la Biélorussie de nouvelles sanctions si elle accueille des armes nucléaires russes

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Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a averti dimanche que l’UE était «prête» à adopter de nouvelles sanctions contre la Biélorussie.

«L’accueil par la Biélorussie d’armes nucléaires russes constituerait une escalade irresponsable et une menace pour la sécurité européenne. La Biélorussie peut encore arrêter cela, c’est son choix. L’UE se tient prête à réagir par de nouvelles sanctions», a déclaré Josep Borrell sur Twitter.

Lire aussi: Le spectre grandissant d’une annexion de la Biélorussie par Moscou

Washington n'a «aucune indication» que Moscou ait transféré des armes nucléaires

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Les Etats-Unis n'ont «aucune indication» que la Russie ait transféré des armes nucléaires en Biélorussie, ni même que le président russe Vladimir Poutine s'apprête à recourir à l'arme nucléaire en Ukraine, a déclaré dimanche un haut responsable américain.

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a affirmé sur la chaîne CBS:

«Nous n'avons aucune indication qu'il ait tenu son engagement ou qu'aucune arme nucléaire n'ait été transférée.»

«La rhétorique de la Russie est dangereuse et irresponsable» , estime l’OTAN

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«La rhétorique nucléaire de la Russie est dangereuse et irresponsable», a estimé dimanche l’OTAN. «L’OTAN est vigilante et nous suivons de près la situation», a déclaré la porte-parole de l’Alliance, Oana Lungescu. «Nous n’avons constaté aucun changement dans le dispositif nucléaire de la Russie qui nous amènerait à ajuster le nôtre», a-t-elle souligné.

L'Ukraine veut une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU

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L'Ukraine a exhorté les Occidentaux et la Chine à mettre fin au «chantage nucléaire» de la Russie, après l'annonce par Vladimir Poutine que Moscou allait déployer des armes nucléaires en Biélorussie.

«L'Ukraine attend des actions efficaces pour contrer le chantage nucléaire du Kremlin de la part du Royaume-Uni, de la Chine, des Etats-Unis et de la France», a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué. «Nous demandons qu'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies soit immédiatement convoquée à cette fin», a-t-il ajouté.

Biélorussie: Berlin dénonce «l’intimidation nucléaire» de Moscou

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Le gouvernement allemand a dénoncé dimanche une «nouvelle tentative d’intimidation nucléaire» de la part de la Russie après l’annonce par Vladimir Poutine du déploiement de missiles «tactiques» sur le territoire de la Biélorussie.

«Nous n’allons pas nous laisser dévier de notre cap» par ces menaces, a indiqué à l’AFP un responsable du ministère des Affaires étrangères sous couvert de l’anonymat. «La comparaison faite par le président Poutine avec les missiles nucléaires de l’Otan est erronée et ne peut servir de justification», a-t-il ajouté, soulignant aussi que la Biélorussie «va à l’encontre» de son engagement à rester un territoire sans armes nucléaires.

Gaz russe: Pékin en position de force face à Moscou

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Avec le nouveau méga projet de gazoduc entre Chine et Russie, Moscou espère réduire sa dépendance vis-à-vis de ses acheteurs européens mais risque d’aggraver le déséquilibre de ses relations commerciales avec Pékin, qui s’est accentué depuis l’invasion de l’Ukraine, estiment des analystes.

Célébré par Vladimir Poutine lors de la récente visite à Moscou de son homologue chinois Xi Jinping, le titanesque projet Force de Sibérie 2 offrirait un débouché commercial vital pour le gaz russe, que les Occidentaux ont frappé de sanctions en représailles à l’invasion de l’Ukraine.

Moscou veut croire que ce gazoduc de 2600 kilomètres, reliant la Sibérie au Xinjiang chinois (nord-ouest) et par lequel devraient transiter 50 milliards de m3 de gaz, est sur de bons rails. A terme, sa capacité devrait être à peu près équivalente à celle du gazoduc controversé Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne.

Mais l’enthousiasme est plus mesuré côté chinois. Jusqu’à présent, Pékin a évité tout engagement formel sur ce projet, dont le calendrier reste encore très flou. Si le président russe a affirmé auprès de son homologue Xi que «tous les accords avaient été conclus» entre les deux pays sur ce gazoduc, leur communiqué commun se borne à encourager les «recherches et les consultations».

Selon des experts, l’attentisme chinois est révélateur à la fois de la position de force de Pékin face à Moscou mais aussi de son souhait de ne pas dépendre à l’excès de la Russie pour son approvisionnement énergétique.

La Russie «a pris la Biélorussie en otage nucléaire», accuse Kiev

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La Russie a pris la Biélorussie en «otage nucléaire», a estimé dimanche l’Ukraine à la suite de l’annonce par le président Vladimir Poutine d’un déploiement d’armes nucléaires «tactiques» sur le territoire de son allié. Le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov l’a écrit sur Twitter, ajoutant que cette décision est un «pas vers la déstabilisation interne du pays».

L’annonce du président russe «maximise le niveau de perception négative et de rejet public de la Russie et de Vladimir Poutine dans la société biélorusse», avance aussi Oleksïi. Danilov.

Le président russe «admet qu’il a peur de perdre (la guerre) et que tout ce qu’il peut faire, c’est de faire peur», a déclaré dimanche sur Twitter le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak. Il a également accusé le dirigeant de «violer le traité de non-prolifération nucléaire».

L’UE veut éviter les «dépendances» à la Chine comme pour le gaz russe

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L’Union européenne cherche à éviter d’être dépendante de la Chine comme elle l’a été du gaz russe, a dit samedi le chef de la diplomatie des 27, Josep Borrell, appelant à renforcer le commerce avec l’Amérique latine. «Nous avons découvert que les dépendances, qui étaient des éléments constitutifs de la paix, sont aussi des armes qui peuvent se retourner contre nous», a-t-il poursuivi, soulignant la «dépendance excessive de l’Europe au gaz russe». Celle-ci a été mise en exergue par l’invasion russe de l’Ukraine, Moscou ayant restreint ses livraisons de gaz en Europe et forcé le continent à trouver d’autres voies d’approvisionnement.

Selon Josep Borell, cette dépendance a «laissé penser à (Vladimir) Poutine qu’il pouvait envahir l’Ukraine en toute impunité parce que l’Europe, prisonnière de notre consommation de gaz provenant à 40% de Russie, ne réagirait pas». «Nous voulons éviter que notre relation avec la Chine nous rende dépendants comme nous l’avons été de la Russie», a-t-il ainsi affirmé durant son intervention lors du Sommet ibéro-américain à Saint-Domingue, en République dominicaine.

Nucléaire: le chef de l'AIEA se rendra à Zaporijjia la semaine prochaine

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Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a annoncé samedi qu'il se rendrait la semaine prochaine dans la centrale ukrainienne de Zaporijjia (sud-est) qui, selon lui, se trouve dans une situation «précaire».

Il s'agit de la deuxième visite de Rafael Grossi dans la centrale, la plus grande d'Europe, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, afin d'"évaluer directement la gravité de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires sur le site", a déclaré l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) «Malgré notre présence sur le site depuis sept mois, la situation de la centrale nucléaire de Zaporijjia reste précaire», a déclaré Rafael Grossi dans un communiqué.

Lire aussi: Armes nucléaires stratégiques: le risque de rupture russo-américaine

«Les dangers en matière de sûreté et de sécurité nucléaires ne sont que trop évidents, tout comme la nécessité d'agir maintenant pour éviter un accident», a-t-il ajouté. Rafael Grossi a proposé d'établir une zone de sécurité autour du site.

Vladimir Poutine menace d'utiliser des obus à uranium appauvri si l'Ukraine en recevait des Occidentaux

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Le président russe Vladimir Poutine a menacé samedi d'utiliser des obus à uranium appauvri en Ukraine si Kiev devait en recevoir de la part des Occidentaux, comme récemment évoqué par une responsable britannique. «La Russie, bien sûr, a de quoi répondre. Nous avons, sans exagérer, des centaines de milliers d'obus de ce type. Nous ne les utilisons pas pour le moment», a déclaré Vladimir Poutine lors d'une interview à la télévision russe.

La Russie va déployer des armes nucléaires «tactiques» en Biélorussie

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Le président russe Vladimir Poutine a affirmé samedi que Moscou allait déployer des armes nucléaires «tactiques» sur le territoire de son allié, la Biélorussie, un pays situé aux portes de l'Union européenne.

«Il n'y a rien d'inhabituel ici: les Etats-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés», a déclaré Vladimir Poutine lors d'une interview diffusée à la télévision russe. «Nous avons convenu de faire de même», a-t-il ajouté en disant avoir l'accord de Minsk.

Lire aussi: Sergueï Riabkov, vice-ministre russe à Genève: «La réalité peut être mortellement dangereuse»

Sur le front, situation stabilisée près de Bakhmout

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Le chef d’état-major des armées ukrainiennes a affirmé que ses troupes étaient parvenues à «stabiliser» la situation autour de Bakhmout, épicentre depuis huit mois des combats contre les forces russes dans l’est de l’Ukraine. Cette ville, qui comptait autour de 70 000 habitants avant l’invasion russe de l’Ukraine fin février 2022 mais qui est désormais désertée par les civils, est le théâtre de la bataille la plus longue et la plus sanglante depuis le déclenchement de la guerre.

La situation «la plus difficile» sur la ligne de front se trouve «autour de Bakhmout», a indiqué tard vendredi soir Valery Zaluzhny, lors d’un appel téléphonique avec le chef d’état-major de la défense britannique, l’amiral Sir Tony Radakin. «Grâce aux formidables efforts des forces de défense, nous parvenons à stabiliser la situation», a-t-il écrit sur Facebook.

Les forces russes font parfois état de territoires durement gagnés autour de la ville, devenue davantage un symbole qu’un site stratégique du point de vue purement militaire à mesure que les combats perdurent. Mais d’après un bilan des services de renseignement britanniques publié samedi, «l’offensive de la Russie sur la ville de Bakhmout, dans la région du Donbass, est en grande partie à l’arrêt». «C’est très probablement avant tout le résultat de l’attrition extrême des forces russes», ont précisé les Britanniques dans un communiqué, soulignant que Kiev avait également «subi de lourdes pertes humaines».

Le commandant des forces terrestres ukrainiennes Oleksandre Syrsky a affirmé jeudi sur Telegram qu’une contre-offensive pourrait «très bientôt» être lancée contre les forces russes «épuisées» près de Bakhmout. Evguéni Prigojine, patron du groupe paramilitaire russe Wagner dont les hommes sont en première ligne dans cette bataille, a affirmé lundi que ses forces contrôlaient environ 70% de la ville. Ces dernières semaines, les forces russes ont progressé au nord et au sud de Bakhmout, coupant plusieurs routes d’approvisionnement ukrainiennes.

Biden assure que la Chine «n’a pas livré» à ce stade d’armes à la Russie

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Joe Biden a affirmé vendredi depuis Ottawa que la Chine «n’avait pas livré» à ce stade d’armes à la Russie, en dépit de craintes exprimées à ce sujet par les Occidentaux.

«Cela fait maintenant trois mois que j’entends dire que la Chine va fournir des armes importantes à la Russie… Cela ne veut pas dire qu’ils ne le feront pas, mais ils ne l’ont pas encore fait», a dit le président américain lors d’un déplacement chez son voisin canadien.

«Je ne prends pas la Chine à la légère. Je ne prends pas la Russie à la légère», a-t-il martelé, estimant par ailleurs que les informations faisant part de leur rapprochement avaient probablement été «exagérées».

A l’inverse, Joe Biden a insisté sur les liens renforcés entre Occidentaux. «Si quelque chose s’est passé, c’est que l’Occident s’est considérablement resserré», a-t-il estimé parlant d’une coalition «unie».

La WTA va rencontrer les joueuses ukrainiennes

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La WTA va rencontrer, à leur demande, les joueuses ukrainiennes pour discuter de leurs préoccupations liées à la guerre dans leur pays et des tensions qui en découlent avec leurs adversaires russes et biélorusses, a annoncé l’instance vendredi à l’AFP.

«Nous avons reçu une demande de réunion entre les joueuses et le conseil d’administration. La date de cette réunion est à l’étude et celle-ci aura bien sûr lieu», a dit un porte-parole de la WTA. La veille, l’Ukrainienne Marta Kostyuk avait reproché au circuit féminin d’ignorer cette demande. «Nous voulions une réunion avec le conseil d’administration (de la WTA) et nous ne l’avons pas obtenue. Pas de réponse, rien, juste le silence», avait-elle assuré.