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Armes nucléaires russes: l’Union européenne menace la Biélorussie de nouvelles sanctions

Après l’annonce de Vladimir Poutine d’un possible déploiement d’armes nucléaires «tactiques» en Biélorussie, l’Ukraine exige une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. Notre suivi

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L’essentiel

  • Le président russe Vladimir Poutine a annoncé samedi sur une chaîne de télévision que Moscou s’apprête à déployer des « armes nucléaires tactiques » en Biélorussie.

  • Kiev a rétorqué dimanche en accusant Moscou d'avoir «pris la Biélorussie en otage nucléaire ».

  • Sur le front, le chef d’état-major des armées ukrainiennes a affirmé que ses troupes étaient parvenues à « stabiliser » la situation autour de Bakhmout , que les Russes tentent de prendre depuis des mois.

Fin du suivi

Le suivi en continu de la journée du dimanche 26 mars 2023 est terminé.

La Suisse appelle à réduire les risques nucléaires

Suite à l'annonce par la Russie de sa volonté de déployer des armes nucléaires tactiques au Bélarus, la Suisse «appelle à des mesures urgentes pour réduire tout risque associé» à de telles armes. C'est ce qu'a indiqué sur Twitter le chef de la communication du Département fédéral des affaires étrangères.
«Une guerre nucléaire ne peut pas être gagnée, ne doit jamais être menée», a ajouté Nicolas Bideau.

Des chorales du monde entier chantent pour la paix en Ukraine

Des chorales du monde entier ont joint leurs voix en chantant dimanche pour la paix en Ukraine, avec notamment 300 personnes à Madrid où l'initiative a commencé il y a un an après le début de la guerre lancée par la Russie. Sous un ciel clair et bleu, les chanteurs de 46 chorales de la capitale espagnole et de villes avoisinantes se sont rassemblés autour du musée de la Reine Sofia et ont commencé à chanter à midi (10h00 GMT).

A Madrid, le choeur a chanté «Dona Nobis Pacem» (Accorde-nous la paix), le «Choeur des esclaves» du Nabucco de Verdi, et terminé sur «Sing an Anthem For Our Peace», écrit pour l'occasion par le compositeur américain Jim Papoulis. Thomas COEX / AFP — © THOMAS COEX / AFP
A Madrid, le choeur a chanté «Dona Nobis Pacem» (Accorde-nous la paix), le «Choeur des esclaves» du Nabucco de Verdi, et terminé sur «Sing an Anthem For Our Peace», écrit pour l'occasion par le compositeur américain Jim Papoulis. Thomas COEX / AFP — © THOMAS COEX / AFP

Ils ont été relayés par des milliers de chanteurs en 80 lieux d'Europe et d'Amérique latine, un millier de chanteurs ukrainiens ajoutant leurs voix à celles de choeurs d'Argentine, du Brésil, de Colombie, du Danemark, d'Allemagne, du Portugal et du Venezuela.

L’UE menace la Biélorussie de nouvelles sanctions si elle accueille des armes nucléaires russes

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a averti dimanche que l’UE était «prête» à adopter de nouvelles sanctions contre la Biélorussie.

«L’accueil par la Biélorussie d’armes nucléaires russes constituerait une escalade irresponsable et une menace pour la sécurité européenne. La Biélorussie peut encore arrêter cela, c’est son choix. L’UE se tient prête à réagir par de nouvelles sanctions», a déclaré Josep Borrell sur Twitter.

Lire aussi: Le spectre grandissant d’une annexion de la Biélorussie par Moscou

Washington n'a «aucune indication» que Moscou ait transféré des armes nucléaires

Les Etats-Unis n'ont «aucune indication» que la Russie ait transféré des armes nucléaires en Biélorussie, ni même que le président russe Vladimir Poutine s'apprête à recourir à l'arme nucléaire en Ukraine, a déclaré dimanche un haut responsable américain.

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a affirmé sur la chaîne CBS:

«Nous n'avons aucune indication qu'il ait tenu son engagement ou qu'aucune arme nucléaire n'ait été transférée.»

«La rhétorique de la Russie est dangereuse et irresponsable» , estime l’OTAN

«La rhétorique nucléaire de la Russie est dangereuse et irresponsable», a estimé dimanche l’OTAN. «L’OTAN est vigilante et nous suivons de près la situation», a déclaré la porte-parole de l’Alliance, Oana Lungescu. «Nous n’avons constaté aucun changement dans le dispositif nucléaire de la Russie qui nous amènerait à ajuster le nôtre», a-t-elle souligné.

L'Ukraine veut une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU

L'Ukraine a exhorté les Occidentaux et la Chine à mettre fin au «chantage nucléaire» de la Russie, après l'annonce par Vladimir Poutine que Moscou allait déployer des armes nucléaires en Biélorussie.

«L'Ukraine attend des actions efficaces pour contrer le chantage nucléaire du Kremlin de la part du Royaume-Uni, de la Chine, des Etats-Unis et de la France», a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué. «Nous demandons qu'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies soit immédiatement convoquée à cette fin», a-t-il ajouté.

Biélorussie: Berlin dénonce «l’intimidation nucléaire» de Moscou

Le gouvernement allemand a dénoncé dimanche une «nouvelle tentative d’intimidation nucléaire» de la part de la Russie après l’annonce par Vladimir Poutine du déploiement de missiles «tactiques» sur le territoire de la Biélorussie.

«Nous n’allons pas nous laisser dévier de notre cap» par ces menaces, a indiqué à l’AFP un responsable du ministère des Affaires étrangères sous couvert de l’anonymat. «La comparaison faite par le président Poutine avec les missiles nucléaires de l’Otan est erronée et ne peut servir de justification», a-t-il ajouté, soulignant aussi que la Biélorussie «va à l’encontre» de son engagement à rester un territoire sans armes nucléaires.

Gaz russe: Pékin en position de force face à Moscou

Avec le nouveau méga projet de gazoduc entre Chine et Russie, Moscou espère réduire sa dépendance vis-à-vis de ses acheteurs européens mais risque d’aggraver le déséquilibre de ses relations commerciales avec Pékin, qui s’est accentué depuis l’invasion de l’Ukraine, estiment des analystes.

Célébré par Vladimir Poutine lors de la récente visite à Moscou de son homologue chinois Xi Jinping, le titanesque projet Force de Sibérie 2 offrirait un débouché commercial vital pour le gaz russe, que les Occidentaux ont frappé de sanctions en représailles à l’invasion de l’Ukraine.

Moscou veut croire que ce gazoduc de 2600 kilomètres, reliant la Sibérie au Xinjiang chinois (nord-ouest) et par lequel devraient transiter 50 milliards de m3 de gaz, est sur de bons rails. A terme, sa capacité devrait être à peu près équivalente à celle du gazoduc controversé Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne.

Mais l’enthousiasme est plus mesuré côté chinois. Jusqu’à présent, Pékin a évité tout engagement formel sur ce projet, dont le calendrier reste encore très flou. Si le président russe a affirmé auprès de son homologue Xi que «tous les accords avaient été conclus» entre les deux pays sur ce gazoduc, leur communiqué commun se borne à encourager les «recherches et les consultations».

Selon des experts, l’attentisme chinois est révélateur à la fois de la position de force de Pékin face à Moscou mais aussi de son souhait de ne pas dépendre à l’excès de la Russie pour son approvisionnement énergétique.

La Russie «a pris la Biélorussie en otage nucléaire», accuse Kiev

La Russie a pris la Biélorussie en «otage nucléaire», a estimé dimanche l’Ukraine à la suite de l’annonce par le président Vladimir Poutine d’un déploiement d’armes nucléaires «tactiques» sur le territoire de son allié. Le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov l’a écrit sur Twitter, ajoutant que cette décision est un «pas vers la déstabilisation interne du pays».

L’annonce du président russe «maximise le niveau de perception négative et de rejet public de la Russie et de Vladimir Poutine dans la société biélorusse», avance aussi Oleksïi. Danilov.

Le président russe «admet qu’il a peur de perdre (la guerre) et que tout ce qu’il peut faire, c’est de faire peur», a déclaré dimanche sur Twitter le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak. Il a également accusé le dirigeant de «violer le traité de non-prolifération nucléaire».

L’UE veut éviter les «dépendances» à la Chine comme pour le gaz russe

L’Union européenne cherche à éviter d’être dépendante de la Chine comme elle l’a été du gaz russe, a dit samedi le chef de la diplomatie des 27, Josep Borrell, appelant à renforcer le commerce avec l’Amérique latine. «Nous avons découvert que les dépendances, qui étaient des éléments constitutifs de la paix, sont aussi des armes qui peuvent se retourner contre nous», a-t-il poursuivi, soulignant la «dépendance excessive de l’Europe au gaz russe». Celle-ci a été mise en exergue par l’invasion russe de l’Ukraine, Moscou ayant restreint ses livraisons de gaz en Europe et forcé le continent à trouver d’autres voies d’approvisionnement.

Selon Josep Borell, cette dépendance a «laissé penser à (Vladimir) Poutine qu’il pouvait envahir l’Ukraine en toute impunité parce que l’Europe, prisonnière de notre consommation de gaz provenant à 40% de Russie, ne réagirait pas». «Nous voulons éviter que notre relation avec la Chine nous rende dépendants comme nous l’avons été de la Russie», a-t-il ainsi affirmé durant son intervention lors du Sommet ibéro-américain à Saint-Domingue, en République dominicaine.

Bonjour et bienvenue

Nous reprenons notre suivi de la guerre en Ukraine et des événements qui y sont liés.

Le suivi en continu s’arrête pour la nuit

Le suivi en continu s’arrête quelques heures. Il reprendra dimanche matin. En attendant, retrouvez ici tous nos articles sur la guerre en Ukraine.

Nucléaire: le chef de l'AIEA se rendra à Zaporijjia la semaine prochaine

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a annoncé samedi qu'il se rendrait la semaine prochaine dans la centrale ukrainienne de Zaporijjia (sud-est) qui, selon lui, se trouve dans une situation «précaire».

Il s'agit de la deuxième visite de Rafael Grossi dans la centrale, la plus grande d'Europe, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, afin d'"évaluer directement la gravité de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires sur le site", a déclaré l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) «Malgré notre présence sur le site depuis sept mois, la situation de la centrale nucléaire de Zaporijjia reste précaire», a déclaré Rafael Grossi dans un communiqué.

Lire aussi: Armes nucléaires stratégiques: le risque de rupture russo-américaine

«Les dangers en matière de sûreté et de sécurité nucléaires ne sont que trop évidents, tout comme la nécessité d'agir maintenant pour éviter un accident», a-t-il ajouté. Rafael Grossi a proposé d'établir une zone de sécurité autour du site.

Vladimir Poutine menace d'utiliser des obus à uranium appauvri si l'Ukraine en recevait des Occidentaux

Le président russe Vladimir Poutine a menacé samedi d'utiliser des obus à uranium appauvri en Ukraine si Kiev devait en recevoir de la part des Occidentaux, comme récemment évoqué par une responsable britannique. «La Russie, bien sûr, a de quoi répondre. Nous avons, sans exagérer, des centaines de milliers d'obus de ce type. Nous ne les utilisons pas pour le moment», a déclaré Vladimir Poutine lors d'une interview à la télévision russe.

La Russie va déployer des armes nucléaires «tactiques» en Biélorussie

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé samedi que Moscou allait déployer des armes nucléaires «tactiques» sur le territoire de son allié, la Biélorussie, un pays situé aux portes de l'Union européenne.

«Il n'y a rien d'inhabituel ici: les Etats-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés», a déclaré Vladimir Poutine lors d'une interview diffusée à la télévision russe. «Nous avons convenu de faire de même», a-t-il ajouté en disant avoir l'accord de Minsk.

Lire aussi: Sergueï Riabkov, vice-ministre russe à Genève: «La réalité peut être mortellement dangereuse»

Sur le front, situation stabilisée près de Bakhmout

Le chef d’état-major des armées ukrainiennes a affirmé que ses troupes étaient parvenues à «stabiliser» la situation autour de Bakhmout, épicentre depuis huit mois des combats contre les forces russes dans l’est de l’Ukraine. Cette ville, qui comptait autour de 70 000 habitants avant l’invasion russe de l’Ukraine fin février 2022 mais qui est désormais désertée par les civils, est le théâtre de la bataille la plus longue et la plus sanglante depuis le déclenchement de la guerre.

La situation «la plus difficile» sur la ligne de front se trouve «autour de Bakhmout», a indiqué tard vendredi soir Valery Zaluzhny, lors d’un appel téléphonique avec le chef d’état-major de la défense britannique, l’amiral Sir Tony Radakin. «Grâce aux formidables efforts des forces de défense, nous parvenons à stabiliser la situation», a-t-il écrit sur Facebook.

Les forces russes font parfois état de territoires durement gagnés autour de la ville, devenue davantage un symbole qu’un site stratégique du point de vue purement militaire à mesure que les combats perdurent. Mais d’après un bilan des services de renseignement britanniques publié samedi, «l’offensive de la Russie sur la ville de Bakhmout, dans la région du Donbass, est en grande partie à l’arrêt». «C’est très probablement avant tout le résultat de l’attrition extrême des forces russes», ont précisé les Britanniques dans un communiqué, soulignant que Kiev avait également «subi de lourdes pertes humaines».

Le commandant des forces terrestres ukrainiennes Oleksandre Syrsky a affirmé jeudi sur Telegram qu’une contre-offensive pourrait «très bientôt» être lancée contre les forces russes «épuisées» près de Bakhmout. Evguéni Prigojine, patron du groupe paramilitaire russe Wagner dont les hommes sont en première ligne dans cette bataille, a affirmé lundi que ses forces contrôlaient environ 70% de la ville. Ces dernières semaines, les forces russes ont progressé au nord et au sud de Bakhmout, coupant plusieurs routes d’approvisionnement ukrainiennes.

Position ukrainienne près de Bakhmout, vendredi 24 mars 2023 — © ARIS MESSINIS / AFP
Position ukrainienne près de Bakhmout, vendredi 24 mars 2023 — © ARIS MESSINIS / AFP

Biden assure que la Chine «n’a pas livré» à ce stade d’armes à la Russie

Joe Biden a affirmé vendredi depuis Ottawa que la Chine «n’avait pas livré» à ce stade d’armes à la Russie, en dépit de craintes exprimées à ce sujet par les Occidentaux.

«Cela fait maintenant trois mois que j’entends dire que la Chine va fournir des armes importantes à la Russie… Cela ne veut pas dire qu’ils ne le feront pas, mais ils ne l’ont pas encore fait», a dit le président américain lors d’un déplacement chez son voisin canadien.

«Je ne prends pas la Chine à la légère. Je ne prends pas la Russie à la légère», a-t-il martelé, estimant par ailleurs que les informations faisant part de leur rapprochement avaient probablement été «exagérées».

A l’inverse, Joe Biden a insisté sur les liens renforcés entre Occidentaux. «Si quelque chose s’est passé, c’est que l’Occident s’est considérablement resserré», a-t-il estimé parlant d’une coalition «unie».

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Après une pause nocturne, nous reprenons ici notre suivi de la guerre en Ukraine et des actualités qui y sont liées, tout en vous souhaitant une belle journée.

La WTA va rencontrer les joueuses ukrainiennes

La WTA va rencontrer, à leur demande, les joueuses ukrainiennes pour discuter de leurs préoccupations liées à la guerre dans leur pays et des tensions qui en découlent avec leurs adversaires russes et biélorusses, a annoncé l’instance vendredi à l’AFP.

«Nous avons reçu une demande de réunion entre les joueuses et le conseil d’administration. La date de cette réunion est à l’étude et celle-ci aura bien sûr lieu», a dit un porte-parole de la WTA. La veille, l’Ukrainienne Marta Kostyuk avait reproché au circuit féminin d’ignorer cette demande. «Nous voulions une réunion avec le conseil d’administration (de la WTA) et nous ne l’avons pas obtenue. Pas de réponse, rien, juste le silence», avait-elle assuré.

Macron en Chine du 5 au 8 avril pour parler d’Ukraine et de coopération franco-chinoise

Emmanuel Macron se rendra en «visite d’Etat» en Chine du 5 au 8 avril, accompagné de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, afin notamment de «travailler» avec Xi Jinping «dans le sens d’un retour de la paix» en Ukraine.

Le voyage du chef de l’Etat avait été annoncé fin février, mais l’Elysée en a dévoilé vendredi les dates précises, les étapes et les objectifs. «Attaché au maintien d’un dialogue constant et exigeant avec la Chine», Emmanuel Macron se rendra à Pékin mais aussi à Canton.

«Les présidents français et chinois auront des échanges approfondis sur la guerre en Ukraine pour travailler dans le sens d’un retour de la paix et ce dans le respect du droit international, en particulier la souveraineté de l’intégrité territoriale de l’Ukraine», a expliqué l’Elysée.

Washington sanctionne l’avion présidentiel biélorusse

Les Etats-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions contre le régime biélorusse, accusé de réprimer son opposition et de soutenir la guerre «injustifiée» de Moscou en Ukraine, qui visent notamment l’avion du président Alexandre Loukachenko.

Le département du Trésor a «bloqué» le Boeing 737 utilisé par le dirigeant pour des voyages officiels ou privés, ce qui compliquera sa maintenance. Les transactions en dollars liées à l’appareil ou la livraison de pièces détachées sont en effet théoriquement interdites par cette mesure. Le Trésor a également pris des sanctions contre deux entreprises publiques: BelAZ, qui vend des camions-bennes dans le monde entier, et MAZ, qui fabrique des camions et des autocars.

Un volontaire français récemment tué dans la région de Bakhmout

Un volontaire français a été récemment tué dans la région de Bakhmout, le point chaud de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, selon des informations de presse confirmées vendredi par le ministère des Affaires étrangères.

Lire aussi: Dans le hachoir de Bakhmout, où se joue un cynique calcul

Le quotidien régional Ouest-France avait fait état le 22 mars de la mort de Kevin D., un ancien humanitaire parti il y a plus d'un an combattre aux côtés des Ukrainiens. Le trentenaire a été tué dans des circonstances indéterminées près de Bakhmout, où se déroule depuis huit mois une sanglante bataille entre forces russes et ukrainiennes.

Confiscation d’avoirs russes: «rien n’est simple», admet le chef du projet de l’UE

Engagés dans un plan sans précédent de confiscation d’avoirs russes, les 27 pays de l’Union européenne veulent cibler en priorité des actifs d’Etat de Moscou estimés à plusieurs centaines de milliards d’euros, a expliqué vendredi à l’AFP le principal responsable du projet. «Rien n’est simple» dans ce plan visant à lever des sommes considérables pour financer la reconstruction de l’Ukraine, a reconnu le haut fonctionnaire suédois Anders Ahnlid lors d’un entretien à Stockholm, mais l’Europe entend être «innovante».

Des fastueux yachts d’oligarches aux réserves de la banque centrale russe à l’étranger, les richesses pullulent, mais arriver à les capter légalement est une autre histoire. «Il est difficile de trouver les moyens légaux qui soient acceptables», a expliqué le chef du groupe de travail de l’UE, qui vient de se réunir pour la première fois la semaine dernière.

Des protestations ont lieu devant le siège de l’UEFA

Des activistes des droits humains se sont rassemblés devant le siège de l’UEFA à Nyon pour réclamer l’exclusion de la Biélorussie du tour préliminaire de l’Euro 2024. La Biélorussie affrontera ce samedi à Novi Sad, en Serbie, la Suisse dans le cadre de cette campagne de qualification. Les activistes ont brandi symboliquement un carton rouge devant l’entrée du siège de l’instance. Ils ont remis, par ailleurs, une pétition signée par plus 17 000 personnes pour appuyer leur démarche.

Lire aussi: Un débat si complexe autour de la présence (ou non) des sportifs russes dans les compétitions internationales

Alors que la Russie a été exclue par l’UEFA de ce tour préliminaire de l’Euro 2024, la Biélorussie est toujours autorisée à le disputer malgré sa proximité avec Moscou. Toutes les rencontres qu’elle dispute en qualité d’équipe recevante doivent toutefois se jouer sur terrain neutre à huis clos.

Des manifestants se sont rassemblés devant le siège de l'UEFA à Nyon, en Suisse, le 24 mars 2023. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott) — © JEAN-CHRISTOPHE BOTT / keystone-sda.ch
Des manifestants se sont rassemblés devant le siège de l'UEFA à Nyon, en Suisse, le 24 mars 2023. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott) — © JEAN-CHRISTOPHE BOTT / keystone-sda.ch

L’ONU accuse l’Ukraine et la Russie d'«exécutions sommaires» de prisonniers de guerre

L'ONU a accusé vendredi les forces ukrainiennes et russes d'avoir commis des dizaines d'exécutions sommaires de prisonniers de guerre pendant l'invasion russe de l'Ukraine et de mauvais traitements. «Nous sommes profondément préoccupés par l'exécution sommaire de 25 prisonniers de guerre et personnes hors de combat russes» ainsi que par celle de «15 prisonniers de guerre ukrainiens», a déclaré Matilda Bogner, cheffe de la mission de surveillance des droits de l'homme des Nations Unies en Ukraine.

En ce qui concerne les exécutions de 15 prisonniers de guerre ukrainiens «peu après leur capture par les forces armées russes», 11 d'entre elles ont été perpétrées par le groupe paramilitaire russe Wagner, a encore indiqué la responsable.

Leroy Merlin compte céder la totalité de ses magasins en Russie

Le français Leroy Merlin, géant de la vente de matériel de bricolage et l’un des principaux employeurs étrangers en Russie, annonce vouloir céder la totalité de ses magasins dans ce pays à un «management local.»

Adeo, la maison mère de Leroy Merlin, indique «son intention de céder le contrôle» de la société, implantée depuis 18 ans en Russie – son deuxième marché après la France. Cette opération «doit permettre de préserver les emplois des 45 000 collaborateurs et de pérenniser l’activité de l’entreprise» – un an après le début de la guerre en Ukraine, fait valoir dans un communiqué le groupe français, détenu par la famille Mulliez.

Le Conseil de l’Europe salue les progrès contre la corruption

Le Conseil de l’Europe salue les progrès accomplis en matière de prévention de la corruption des parlementaires, des juges et des procureurs en Ukraine. Dans un rapport publié ce jour, le Groupe d’Etats contre la corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe se félicite que le pays ait «mis en œuvre de manière satisfaisante ou traité de manière satisfaisante 15 des 31 recommandations» qui lui avaient été adressées, «même s’il reste encore du travail à faire.»

«Le GRECO tient à reconnaître le profond attachement de l’Ukraine à l’action qu’il mène, à un moment extrêmement difficile pour cet Etat membre, plongé dans une guerre d’agression déclarée par la Fédération de Russie», indique un communiqué du Conseil de l’Europe. «Cette période de conflits a obligé le pays à adopter la loi martiale, à déclarer l’état d’urgence et à ajuster ses priorités. Dans un tel contexte, il est remarquable que l’Ukraine ait néanmoins poursuivi ses travaux de mise en œuvre des recommandations du GRECO», poursuit le Conseil de l’Europe.

Le GRECO prie l’Ukraine de présenter les mesures prises pour mettre en œuvre les recommandations restantes d’ici fin mars 2024. L’Ukraine avait été secouée au début de l’année par un important scandale de corruption présumée concernant des approvisionnements de l’armée. S’en était suivi le limogeage de responsables politiques et des perquisitions. Les autorités ukrainiennes assurent faire de la lutte contre la corruption une priorité, dans un contexte où l’effort de guerre dépend en grande partie du soutien européen et américain. L’UE a en outre fait de la lutte anticorruption une condition à l’accession de l’Ukraine au bloc européen.

Six personnes sont mortes en Ukraine suite à des frappes russes dans l’Est et le Sud du pays

Cinq personnes ont été tuées dans une frappe russe contre la ville de Kostiantynivka, dans la région de Donetsk – dans l’est de l’Ukraine, et une sixième est morte dans une autre attaque qui a eu lieu dans le sud du pays, annoncent les autorités. «Trois femmes et deux hommes sont morts» à Kostiantynivka, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bakhmout, épicentre de combats avec l’armée russe, indique le service d’Etat pour les Situations d’urgence sur Telegram.

La frappe survenue dans la nuit de jeudi à vendredi a touché un bâtiment abritant un centre d’accueil humanitaire dans cette ville, précisent les secours. Les trois femmes dont les corps ont été sortis des débris avaient été évacuées auparavant des localités de Bakhmout, Tchassiv Iar et Opytné, très affectées par les combats, ajoute le parquet général sur Telegram.

Selon les informations du parquet général, un projectile d’une batterie antiaérienne russe S-300 a touché l’immeuble du centre d’accueil et un autre est tombé à côté. Vendredi matin, une femme a été tuée et quatre autres civils blessés par des tirs d’artillerie dans le village de Bilozerka, dans la région de Kherson, poursuit-il. Des maisons, lignes électriques et gazoducs ont été endommagés par ce bombardement.

En Ukraine, cinq morts dans une frappe russe contre une ville de l’Est

Les autorités ukrainiennes signalent que cinq personnes sont mortes suite à une frappe russe contre une ville de l’Est

Le président brésilien va se rendre en Chine avec un plan de paix pour l’Ukraine

Le président Luiz Inacio Lula da Silva quitte le Brésil aujourd’hui pour réaliser une visite d’Etat en Chine à la tête d’une importante délégation de ministres et de patrons et avec un plan de paix pour l’Ukraine.

Le Danemark demande à Nord Stream de l’aider à récupérer un objet trouvé près du gazoduc

Le Danemark invite le consortium Nord Sream à participer à la récupération d’un objet cylindrique trouvé près du gazoduc Nord Stream 2, six mois après l’opération de sabotage contre les pipelines en mer Baltique. «L’Agence de l’énergie a proposé à la société propriétaire, Nord Stream 2, de participer à l’opération de récupération», indique-t-elle dans un communiqué. La date de l’opération n’est pas encore connue, tout comme la réponse de l’opérateur, dont le russe Gazprom est l’actionnaire majoritaire. L’objet, qui n’a pas été identifié mais ne constitue pas de risque à la sécurité selon l’agence, doit être remonté avec l’aide de la Défense danoise.

Près de six mois après les explosions qui ont touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2, la responsabilité de l’attaque sous-marine reste encore mystérieuse malgré des enquêtes criminelles dans les pays frontaliers du sabotage (Allemagne, Suède et Danemark). Début mars, l’Allemagne a annoncé enquêter sur un bateau suspecté d’avoir acheminé les explosifs sur le site, sans pouvoir encore tirer de conclusions sur l’identité des auteurs.

Les forces de Wagner «s’essoufflent» à Bakhmout

L’armée ukrainienne va bientôt une contre-attaque, a affirmé Oleksandr Syrsky le commandant des forces terrestres ukrainiennes. Selon lui, les mercenaires de Wagner, qui multiplient les assauts dans la région de Bakhmout depuis des mois sans avoir entièrement pris la ville, «perdent des forces considérables et s’essoufflent». «Très bientôt, nous profiterons de cette occasion, comme nous l’avons fait par le passé près de Kiev, Kharkiv, Balakliya et Kupiansk», a-t-il déclaré, rapporte l’agence Reuters.

Les remarques faites jeudi constituent l’indication la plus claire à ce jour de la part de Kiev qu’elle est sur le point de changer de tactique, après avoir absorbé les assauts de la Russie au cours d’un hiver brutal. Un ralentissement de la Russie à Bakhmout pourrait signifier que Moscou détourne ses troupes et ses ressources vers d’autres régions, notamment vers le sud, relève toutefois Reuters.

Evgeniy Prigojine, le fondateur de Wagner, a de son côté inquiété d’une prochaine contre-offensive ukrainienne dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Il a avancé que l’Ukraine disposait de 200 000 réservistes prêts à attaquer tout le long de la ligne de front oriental, rapporte le think tank américain Institute of the Study of War (ISW). Il a également affirmé que l’armée ukrainienne disposerait actuellement de 80 000 hommes pour contre-attaquer dans la région de Bakhmout. Des déclarations jugées «exagérées» par l’ISW.

Evgeniy Prigojine se préparerait par ailleurs à réduire les opérations de son groupe de mercenaires en Ukraine, en raison du manque d’approvisionnement fourni par l’armée russe, affirme Bloomberg. Il envisagerait de recentrer ses activités paramilitaires sur l’Afrique. L’homme serait également considéré comme une menace par certains milieux militaires et politiques russes, continue Bloomberg.

Antony Blinken n’exclut pas à terme des négociations sur les frontières de l’Ukraine

S’exprimant devant une commission parlementaire à Washington, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a entrouvert la porte à de possibles négociations sur les contours de l’Ukraine. Il a réaffirmé que toute paix éventuelle avec la Russie devra être «juste et durable», c’est-à-dire qui respecte l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, mais «comment cela est défini précisément sur le terrain, nous attendons des Ukrainiens qu’ils nous le disent». Il a ainsi semblé entériner le fait que les Ukrainiens auraient du mal à récupérer tous les territoires annexés par la Russie, en particulier la Crimée. «Je pense qu’il va y avoir des territoires en Ukraine pour lesquels les Ukrainiens seront déterminés à se battre sur le terrain, et peut-être des territoires qu’ils décideront qu’ils devront tenter de récupérer par d’autres moyens», a-t-il affirmé.

Ursula von der Leyen annonce une conférence sur les enfants enlevés par la Russie

L’Union européenne va organiser en partenariat avec Varsovie et Kiev une conférence afin d’aider à la localisation des enfants enlevés en Ukraine par la Russie et à leur retour dans leur pays, a annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. «C’est un rappel horrible des périodes les plus sombres de notre histoire, les déportations d’enfants qui se passent là-bas. C’est un crime de guerre», a déclaré la responsable allemande à l’issue d’un sommet à Bruxelles. «Nous savons que 16 200 enfants ont été déportés, seulement 300 sont revenus depuis», a-t-elle poursuivi, ajoutant que «ces actions criminelles justifient complètement les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale» le 17 mars contre le président russe Vladimir Poutine et la commissaire présidentielle russe aux droits de l’enfant Maria Lvova-Belova pour «déportation illégale» d’enfants.