Marc Progin pourrait tranquillement écrire ses mémoires, trier ses images, aider sa femme à la librairie, se balader dans les collines de Hongkong ou préparer son prochain voyage en Mongolie. Au lieu de cela, chaque fin d’après-midi, le Neuchâtelois jette un sac à dos sur ses épaules avec deux téléobjectifs, des lunettes de ski et un masque à gaz. «Ciao Madeline, j’y vais.» «Sois prudent», répond-elle. A 74 ans, son mari repart sur le front des manifestations à pied, en métro ou en voiture, et rien ne l’arrêtera.