«Depuis que les insurgés sont arrivés, je ne dors pas une seule minute.» Interrogé par un journaliste de la radio NPR, «Reggie», qui a travaillé pendant neuf ans comme interprète pour l’armée américaine en Afghanistan, raconte la peur ressentie par des milliers d’entre eux. Près de 80 000 interprètes, auxiliaires, chauffeurs ou encore cuisiniers afghans et leurs familles, soit environ 300 000 personnes au total, craignent désormais des représailles des talibans. Et attendent désespérément un visa spécial pour les Etats-Unis. Or même dans une situation d’urgence, des tracasseries administratives demeurent. Seuls quelques milliers d’entre eux ont déjà pu être évacués et trouver refuge sur sol américain, dont 2000 arrivés récemment, d’abord accueillis sur une base militaire de Virginie.