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Guerre de l’information chinoise contre les manifestants de Hongkong

Le régime de Pékin n’est pas encore intervenu directement pour mater les protestataires de la cité portuaire. Mais il a adopté une série de tactiques en sous-main pour discréditer le mouvement

Les protestataires hongkongais bloquant l’aéroport pour la deuxième journée consécutive le 13 août 2019. — © AFP
Les protestataires hongkongais bloquant l’aéroport pour la deuxième journée consécutive le 13 août 2019. — © AFP

Le 5 août, la page Facebook de Claudia Mo, une élue hongkongaise considérée comme la tête de proue du camp pro-démocratie, a été inondée de photos du drapeau chinois et de slogans pro-Pékin. «J’ai ouvert les profils des personnes qui avaient posté ces messages et ils n’avaient pratiquement pas d’amis, ni de posts précédents», dit-elle. La militante est certaine qu’il s’agissait de faux comptes opérés par des Wu Mao, des membres de l’armée de trolls à 50 cents – ces activistes anonymes surnommés ainsi car ils seraient payés 50 centimes par post – que la Chine déploie régulièrement contre ses ennemis.

Quelques semaines plus tôt, la parlementaire avait été ciblée par une autre attaque en ligne. «Un post a commencé à circuler sur les réseaux sociaux en Chine montrant un manifestant qui envahissait le parlement de Hongkong, accompagné d’une légende indiquant qu’il s’agissait de mon fils», détaille-t-elle. Elle n’avait jamais vu le jeune homme en question.

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