Le centre indonésien de gestion des catastrophes a fait état de 130 morts dans plusieurs îles proches du Timor oriental, où 27 décès ont aussi été recensés. Le précédent bilan pour les deux pays était de 113 morts.
Dans l’est de l’île indonésienne de Florès, de nombreuses maisons, routes et ponts étaient recouverts de boue, ce qui compliquait la tâche des sauveteurs tentant d’atteindre les zones les plus touchées. «La boue et la météo constituent un gros défi, de même que les débris qui s’amoncellent et rendent les recherches difficiles», a déclaré Raditya Djati.
«Besoin de médicaments»
Des habitants pris de panique se sont rués sur des centres d’accueil tandis que d’autres restaient à proximité de ce qui restait de leur maison. «Les évacués sont dispersés un peu partout, il y en a des centaines dans tous les districts, mais beaucoup de personnes sont aussi restées chez elles», explique Alfons Hada Bethan, chef de l’agence de gestion des catastrophes de Florès oriental. «Ils ont besoin de médicaments, de nourriture, de couvertures». Les précipitations toujours soutenues compliquent aussi la donne. «On pense que de nombreuses personnes sont toujours ensevelies, mais on ignore combien», a-t-il dit.
À Lembata, une île située à mi-distance entre Florès et Timor, les accès routiers ont été coupés, ce qui a obligé les autorités à déployer des machines de chantier pour rouvrir les routes. Certains villages situés sur des hauteurs ont en partie été emportés vers le littoral dans des glissements de terrain. Des images ont montré des habitants allant pieds nus, pataugeant dans la boue pour évacuer des victimes sur des civières de fortune.
Les glissements de terrain et les crues subites sont courants dans l’archipel indonésien, notamment à la saison des pluies. Mais les défenseurs de l’environnement soulignent que la déforestation favorise ces catastrophes. En janvier, 40 Indonésiens avaient trouvé la mort lors d’inondations qui ont touché la ville de Sumedang, dans l’ouest de Java.
L’agence nationale de gestion des catastrophes estime que 125 millions d’Indonésiens, soit environ la moitié de la population de l’archipel, vivent dans des régions à risque de glissements de terrain.