Plus un jour ne passe sans une escarmouche entre Pékin et Washington. Depuis l’imposition de la nouvelle loi sur la sécurité nationale à Hongkong le 1er juillet, les Etats-Unis ont ôté à la mégapole son statut préférentiel qui la distinguait du reste de la Chine, sanctionné des responsables chinois pour l’internement de plus d’un million d’Ouïgours, une minorité musulmane du Xinjiang, et qualifié pour la première fois les revendications de Pékin en mer de Chine du Sud d’«illégales». Au milieu de ce duel d’éléphants, une souris très attentive: Taïwan. Pour son ministre des Affaires étrangères, Joseph Wu, faute de réaction internationale, son pays sera la prochaine cible du régime communiste.