Les leçons militaires du «blocus» chinois de Taïwan
Alors que l’armée chinoise annonce le succès de ses manœuvres militaires, quel bilan peut-on en tirer pour l’île? Et quels sont les risques d’un débarquement de l’Armée populaire de libération?
Un porte-parole de l’armée chinoise a annoncé mercredi soir que les exercices militaires autour de Taïwan s’étaient «achevés avec succès». Tout en mettant en garde sur le fait que «des exercices de combat réguliers» se poursuivront. Après six jours d’un déploiement de force sans précédent réalisé, selon Pékin, en représailles à la visite de Nancy Pelosi dans l’île, quelles leçons en tirer sur le plan militaire? Quel est désormais le rapport de force entre Pékin et Taipei?
Durant une semaine, la Chine a pu tester sa capacité à réaliser non pas une invasion mais un blocus de l’île. Le but était de démontrer qu’un encerclement de Taïwan est possible, y compris sur son flanc est, de façon à convaincre que l’Armée populaire de libération est en mesure de couper tout approvisionnement, y compris une aide des Etats-Unis en cas de conflit. Avec la mobilisation d’une centaine d’avions de combat, y compris des jets furtifs, de destroyers, et les tirs de dizaines de missiles, Pékin a montré sa maîtrise d’opérations coordonnées. L’armée chinoise «a de toute évidence les capacités d’imposer un blocus», estimait le week-end dernier l’analyste militaire chinois Song Zhongping, cité par l’agence Reuters.