Tradition et mode
AbonnéUne obligation, beaucoup d’interprétations: le voile et ses nombreuses déclinaisons en disent long sur le statut socioéconomique, l’origine et les convictions des Iraniennes qui doivent le porter. Des femmes âgées en tchador soutiennent la révolte portée par les jeunes, tandis que la minorité la plus conservatrice de la société la redoute

Téhéran est la scène d’un spectacle saisissant: celui qu’offrent les dizaines de tenues et foulards portés par les Iraniennes. La tendance actuelle? «Les longs châles», selon les sœurs Zeynab et Kubra Ahmadi, qui ont fondé leur propre marque de vêtements dans la petite ville de Shahrabad, près de Téhéran. Considérées comme plus esthétiques que leur cousin le roo-sari, foulard carré plié en triangle et noué sous le menton, les longues étoles dont un pan couvre plus ou moins le décolleté et redescend derrière l’épaule tiennent toutefois mal en place. Le choix dépend alors du type d’activité prévu dans la journée.