Une réunion marquée par la guerre
L’invasion de l’Ukraine par la Russie devrait dominer la réunion entre les chefs de la diplomatie des principales puissances mondiales, a reconnu mercredi devant la presse le secrétaire d’Etat indien aux Affaires étrangères, Shri Vinay Kwatra.
En septembre, le premier ministre indien avait déclaré au président russe Vladimir Poutine que l’heure n’était «pas à la guerre», des propos alors perçus comme une critique de l’intervention militaire de Moscou en Ukraine. Jeudi, Narendra Modi a imploré les délégués de travailler à une entente et à «dépasser les différences».
Pas de rencontre Blinken-Lavrov
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, arrivé mercredi soir en Inde, a pourtant déjà prévenu qu’il ne prévoyait pas de rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov lors de cette réunion de deux jours. Les Etats-Unis estiment, en outre, que le G20 condamnera l’invasion russe, a déclaré un haut responsable accompagnant le secrétaire d’Etat américain.
«Je pense que nous allons y voir un langage reflétant la majorité, sinon l’écrasante majorité du G20, qui continue de s’opposer à la guerre de la Russie» en Ukraine, a dit à la presse ce responsable à bord de l’avion qui emmenait Antony Blinken à New Delhi. Signe du climat glacial entre Washington et Moscou, Antony Blinken ne s’est pas retrouvé dans la même pièce que Sergueï Lavrov depuis une précédente réunion du G20 à Bali (Indonésie) en juillet.
Le ministre russe des Affaires étrangères est arrivé mardi soir en Inde, pays qui entretient une amitié de longue date avec la Russie et n’a pas condamné l’invasion en Ukraine. Sergueï Lavrov profitera de sa participation au G20 pour s’en prendre à l’Occident, selon un communiqué de son ministère.