Samedi 9 avril, le premier ministre du Pakistan, Imran Khan, a été renversé par une motion de censure votée par l’Assemblée nationale, à 174 voix sur 342. Malgré un soutien encore important dans certaines couches de la société et une tentative de dissolution du parlement, l’ancien capitaine de l’équipe nationale de cricket championne du monde en 1992 n’a pas résisté aux manœuvres de l’opposition. En poste depuis 2018, il a été lâché par certains membres de sa coalition au pouvoir. «Dès 2020, ils ont commencé à le quitter en raison de promesses non tenues», explique Usama Khilji, un activiste et analyste politique. Khan est le premier chef de gouvernement à être débarqué par un tel vote de défiance dans un pays où aucun premier ministre n’a pourtant pu aller au terme de son mandat depuis l’indépendance en 1947.