Ses livres sont devenus un phénomène éditorial planétaire. Ils s’arrachent en Europe, mais aussi en Chine, en Inde ou au Pakistan. L’historien Peter Frankopan s’en prend à l’eurocentrisme. Alors que les Européens restent convaincus que le monde n’a cessé de graviter autour de la Grèce et de la Rome antiques, il bouscule la perspective. Le récit mille fois répété d’un essor européen qui a modelé le monde n’y peut rien: l’essentiel se passait ailleurs, dans les pays qui bordent les Routes de la soie. Les 2500 ans d’histoire qu’offre ce spécialiste de l’époque byzantine de l’Université d’Oxford nous forcent à relire les origines du monde. Oubliez Louis XIV, Henri VI, Napoléon ou même Hitler, enjoint-il. Place aux Byzantins, aux Ottomans, aux Chola du sud de l’Inde, aux Khmers ainsi, bien sûr, qu’aux différentes ères et dynasties chinoises.