Corée du Nord
C'est le premier tir du régime nord-coréen depuis l'annonce, il y a quelques semaines, de la fin de son moratoire sur les essais de missiles balistiques de longue portée. L'état-major interarmées sud-coréen s'est dit prêt en cas «d'éventuels autres lancements»

L'armée sud-coréenne a annoncé lundi le tir de deux projectiles non identifiés en Corée du Nord. L'état-major interarmées sud-coréen a précisé que les deux engins ont été tirés en direction de l'est, au-dessus de la mer, de la région de Wonsan, sur la côte orientale, et a annoncé, dans un communiqué se tenir prêt en cas «d'éventuels autres lancements».
Lire aussi: Nouveau test nord-coréen d'un lanceur de missiles multiples
Ces tirs interviennent quelques semaines après l'annonce par Pyongyang de la fin de son moratoire sur les essais de missiles balistiques de longue portée. En fin d'année dernière, le régime nord-coréen avait réalisé en fin d'année dernière une série de tirs, dont le dernier en novembre, parlant parfois de tirs de missiles balistiques ou d'essai de «système de lancement multiple de fusées guidées de gros calibre». Il avait aussi testé en décembre un moteur.
Négociations sur la dénucléarisation au point mort
Fin décembre, Kim Jong-un avait annoncé la fin du moratoire sur les essais nucléaires et les essais de missiles balistiques intercontinentaux, lors d'une réunion des dignitaires du parti au pouvoir en Corée du Nord. Le leader nord-coréen avait par ailleurs menacé de faire la démonstration d'une «nouvelle arme stratégique».
Lire également: Nouvelles sanctions américaines contre Pyongyang
Pyongyang a par le passé tiré des missiles capables d'atteindre l'intégralité du territoire continental des Etats-Unis. La Corée du Nord a en outre réalisé six essais nucléaires, dont le dernier était celui d'un engin 16 fois plus puissant que la bombe qui a dévasté Hiroshima en 1945, selon les estimations hautes.
La péninsule a connu en 2018 une remarquable détente, illustrée par des rencontres historiques entre Kim Jong-un et le président américain Donald Trump, mais les négociations sur la dénucléarisation sont au point mort depuis le deuxième sommet entre les deux hommes, en février 2019 à Hanoï.