«Ce matin, mon fils s’est réveillé révolté. L’université est fermée mais il est parti, j’ignore où.» Au téléphone, la voix est inquiète. C’est celle d’une Iranienne de Téhéran dont le fils étudie à la prestigieuse Université de technologie Sharif, au cœur de la capitale, prise d’assaut dimanche par les forces de sécurité iraniennes. Elle raconte: «Mon fils n’avait pas cours, il était dans un café des environs avec des camarades. En fin d’après-midi, il a voulu raccompagner ses amis dans le logement du campus, mais la police avait fermé les entrées.» Elle encercle tout le périmètre de l’université, où se tient un sit-in regroupant environ 200 jeunes. Certains ont ensuite été pris au piège et poursuivis dans le parking souterrain de l’Université.