Mardi, le porte-parole de l’autorité judiciaire, Massoud Setayechi, avait regretté une «affirmation mensongère» sur «le harcèlement sexuel contre des femmes détenues» relayée «par certains médias hostiles» à la République islamique.
Le 8 décembre, le service pénitentiaire iranien avait démenti toute agression contre des détenues et menacé de porter plainte contre toute personne propageant de telles informations.
Des manifestations qualifiées d’émeutes
L’Iran est secoué par des manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.
Les responsables iraniens qualifient en général ces manifestations d'«émeutes» et affirment que des centaines de personnes ont été tuées dans ces troubles, y compris des membres des forces de sécurité, et des milliers d’autres -dont des femmes- arrêtées.
«Compte tenu des effets très négatifs de telles affirmations, veuillez étudier et traiter soigneusement ces affirmations, qu’elles soient dites à l’intérieur ou à l’extérieur du pays», a écrit Kazem Gharibabadi dans sa lettre citée par Mizan Online.
«Avant toute chose, il faut demander des preuves auprès des personnes exprimant ces affirmations», a-t-il ajouté, appelant le procureur à traduire devant la justice «les auteurs (des agressions) ou ceux avançant de telles allégations, en fonction des résultats de l’enquête.»