Asie
Un attentat présumé dans une mosquée au quartier général de la police de Peshawar lundi a tué au moins 83 personnes, pour l’essentiel des policiers, selon un nouveau bilan

L’attentat contre une mosquée à l’intérieur du quartier général de la police de Peshawar, dans le Nord-Ouest du Pakistan, a fait 83 morts, ont indiqué mardi des responsables hospitaliers dans un nouveau bilan.
L’explosion s’est produite lundi à l’heure de la prière du midi dans ce lieu extrêmement sensible de la ville, située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec l’Afghanistan.
Dans la nuit, au moins neuf corps ont été découverts dans les décombres de la mosquée, dont le toit et un mur se sont écroulés sous le souffle de l’explosion.
Lire aussi: La tentative d’assassinat sur Imran Khan plonge le Pakistan dans une situation «périlleuse»
«Ce matin, nous allons enlever la dernière partie du toit effondré pour pouvoir récupérer plus de corps. Mais nous sommes pessimistes sur nos chances de trouver d’autres survivants», a déclaré à l’AFP Bilal Ahmad Faizi, un porte-parole du numéro d’urgence 1122.
Muhammad Asim Khan, porte-parole de l’hôpital Lady Reading de Peshawar, a indiqué à l’AFP que le bilan était passé à 83 morts, au fur et à mesure de la découverte de nouveaux corps. La plupart des victimes sont des policiers. Aucun groupe n’a encore revendiqué l’attentat.
Le quartier général de la police à Peshawar est l’une des zones les mieux surveillées de la ville. Il abrite aussi les locaux de différentes agences de renseignement. La capitale et le reste du pays, notamment à la frontière avec l’Afghanistan, ont été placés sous alerte sécurité encore accrue.
Lire aussi: Un attentat fait plus de 50 morts au Pakistan
Le Pakistan est confronté depuis quelques mois, en particulier depuis la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan en août 2021, à une détérioration de la sécurité. Après plusieurs années d’un calme relatif, les attentats ont repris de plus belle, menés par les talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), l’EI-K ou des groupes séparatistes baloutches.