«Les assassinats ciblés brouillent la distinction entre la guerre et la paix»
Afghanistan
AbonnéLa chercheuse Amélie Férey analyse l’usage de plus en plus fréquent des éliminations ciblées, en particulier par Israël et les Etats-Unis
Oussama ben Laden en 2011 au Pakistan, le numéro 2 d’Al-Qaida Abdullah Ahmed Abdullah et le physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh en Iran en 2020 et maintenant, le chef d’Al-Qaida Ayman al-Zawahiri en Afghanistan… Ces deux dernières décennies, les Etats-Unis et Israël – pionnier en la matière –, ont régulièrement recouru à des meurtres ciblés pour se débarrasser de leurs ennemis. Autrice d’un ouvrage intitulé Assassinats ciblés. Critique du libéralisme armé (CNRS Editions), Amélie Férey, chercheuse à l’Institut français des relations internationales, décrypte les conséquences stratégiques et philosophiques de cette pratique meurtrière qu’elle observe depuis plusieurs années.