Marc Rosset n’y voit pas d’obstacle majeur. «Les deux sont en bonne santé et en bonne forme, ils possèdent l’ambition, la motivation et les armes techniques pour se maintenir au sommet», détaille l’ancien numéro 10 mondial, aujourd’hui consultant pour la RTS et co-organisateur du tournoi ATP de Genève (du 17 au 23 mai). «Wawrinka passera un test important à l’Open d’Australie où il défendra son titre. Son problème est d’accepter de gagner en ne jouant pas très bien parce que sur la durée d’une saison, il n’est pas possible de maintenir le niveau de jeu exceptionnel qu’il a produit en deuxième semaine à Melbourne. Je suis confiant. S’il est un joueur à maturité lente, Stan ne revient jamais en arrière: avec lui, ce qui est appris est acquis.»
A propos de Roger Federer, qu’il était l’un des rares à voir revenir en 2014, Marc Rosset fait preuve de la même confiance mesurée. «Rien n’indique que Roger sera moins bon en 2015. Maintenant, si les gens s’attendent à ce qu’il gagne trois tournois du Grand Chelem et redevienne numéro 1 mondial, cela risque d’être compliqué. J’imagine plutôt une saison d’une grande densité, avec beaucoup plus de joueurs compétitifs que l’an dernier. Entre les jeunes qui progressent, comme Dimitrov, Nishikori ou Raonic, et ceux qui voudront se racheter après une année 2014 décevante, comme Murray, Tsonga, Berdych, voire Del Potro, Roger et Stan auront fort à faire. Et surtout, ils devront compter avec le retour de Rafael Nadal.» Finaliste à Melbourne, vainqueur à Roland-Garros, l’Espagnol a progressivement disparu des radars à partir de juillet pour diverses raisons de santé (poignet, dos, appendicite). Il fera en 2015 son troisième come-back après 2010 et 2013. «A chaque fois, il est redevenu numéro 1 mondial», prévient Marc Rosset.