■ 12h00. Un 4e mort, des dizaines de blessés, et appel à la grève. La police thaïlandaise a utilisé gaz lacrymogènes et canons à eau contre les manifestants menaçant dimanche de prendre le siège du gouvernement. Devant une entrée du siège du gouvernement, quelques centaines de manifestants agressifs lancent l‘assaut, déplaçant les blocs de béton et coupant les rouleaux de fil barbelé. Ils ont été repoussés systématiquement par des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Des manifestants ont été autorisés à pénétrer dimanche dans l’enceinte du ministère de l’Intérieur. Mais ils n’ont pas pris le contrôle de chaînes de télévision, contrairement à leurs menaces. Et les manifestants seraient bien moins nombreux que dimanche dernier.

Devant une autre entrée du même bâtiment, un sit-in pacifique est organisé et la formule «Berlin wall in Bangkok» (»le mur de Berlin à Bangkok») peinte en lettres de couleur sur les blocs. «Notre opération de ce jour doit être pacifique, non-violente, avec une entrée polie dans les lieux», a assuré Suthep Thaugsuban, principal meneur du mouvement. Qui a aussi appelé les fonctionnaires à se mettre en grève à partir de lundi.

Des rumeurs d’un départ à l’étranger de la Première ministre ont été démenties par les autorités, mais celle-ci restait invisible dimanche.

Un peu plus tôt dimanche, les meneurs des «chemises rouges» pro-pouvoir, réunies par dizaines de milliers dans un stade à Bangkok, avaient appelé leurs troupes à se disperser, par crainte de violences. «Afin de ne pas compliquer davantage la tâche du gouvernement, nous avons décidé de laisser les gens rentrer chez eux», a déclaré leur dirigeante Thida Thavornseth.

9h40. Un 3e mort, gaz lacymo et canons à eau. Deux visages du mouvement de protestation étaient visibles dimanche.

Devant une entrée du siège du gouvernement, quelques centaines de manifestants équipés de masques, essayent de déplacer les blocs de béton et de couper les rouleaux de fil barbelé, avant d’être repoussés par des gaz lacrymogènes et des canons à eau.Les violences du week-end ont déjà fait 3 morts et des dizaines de blessés.

Devant une autre entrée, un sit-in pacifique est organisé et la formule «Berlin wall in Bangkok» («le mur de Berlin à Bangkok») peinte en lettres de couleur sur les parpaings. «Notre opération de ce jour doit être pacifique, non-violente, avec une entrée polie dans les lieux», a d’ailleurs assuré Suthep Thaugsuban, meneur de l’opposition, devant ses partisans, avant de les laisser défiler vers le siège du gouvernement sans lui.

Des rumeurs d’un départ à l’étranger de la Première ministre ont été démenties par les autorités, mais celle-ci restait invisible dimanche

■ Deux morts par balles. Un «chemise rouge» - partisan du gouvernement thaïlandais - a été tué par balle dimanche matin, ce qui porte à deux le nombre de morts dans les violences politiques ce week-end à Bangkok, où les opposants intensifient leur mouvement pour obtenir la chute de la cheffe du gouvernement.

L’objectif des opposants: obtenir le départ de la première ministre d’ici ce soir. Des milliers de manifestants menacent d’envahir le siège du gouvernement ce dimanche. «Notre opération de ce jour doit être pacifique, non-violente, avec une entrée polie dans les lieux», a assuré Suthep Thaugsuban, meneur de l’opposition, devant ses partisans, avant de les laisser défiler vers le siège du gouvernement sans lui.

La police a déclaré avoir tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les opposants. Elle a demandé à l’armée de lui prêter main-forte pour assurer la sécurité des bâtiments gouvernementaux, près d’un stade où 70’000 «chemises rouges» étaient réunis.

■ 8h00. La première ministre pourchassée. Des manifestants antigouvernementaux ont réussi à pénétrer dimanche à l’intérieur d’un club de sport de la police de Bangkok où se trouvait alors la Première ministre Yingluck Shinawatra. Des agents ont réussi à la faire sortir de l’édifice et à la conduire en lieu sûr.

Yingluck Shinawatra se trouve à présent hors de danger, selon l’un de ses conseillers, alors que les manifestants continuaient à s’agiter. Ils ont également pris le contrôle dimanche du siège de la télévision nationale PBS, ont fait savoir les forces de l’ordre.