Irlande du Nord
AbonnéDans la nuit de jeudi à vendredi, des manifestants des deux communautés s’en sont pris aux forces de l’ordre sur fond de misère quotidienne et de Brexit

Tous les politiciens ont eu beau appeler au calme, les Nord-Irlandais étaient de nouveau dans les rues jeudi soir. Voilà une dizaine de jours que les quartiers unionistes de la province s’embrasent les uns après les autres, réveillant les tensions et incitant les jeunes désœuvrés à la violence. Dès la fin de l’après-midi, des dizaines de personnes masquées et cagoulées se sont réunies dans le quartier unioniste de Shankill, où flottent d’innombrables Union Jacks et où les locaux sont Britanniques avant d’être Nord-Irlandais. Des garçons ont tenté d’arracher les briques d’un muret et de mettre le feu à quelques pneus, avant d’ériger une barricade de fortune, entourés de quelques centaines d’observateurs. Face à eux, une dizaine de camions blindés de la police et des officiers en tenue antiémeute.