Aucun train n’a par exemple circulé entre Liège et Bruxelles ou entre Namur et Liège, alors que 95% du trafic a été assuré entre Bruxelles et Mons.
«Le trafic international Thalys et Eurostar est normal en direction de Paris et Londres», relève Infrabel, mais aucun train à grande vitesse (Thalys et ICE) n’a circulé depuis Bruxelles en direction de Liège et de l’Allemagne.
Les bouchons se sont dès lors multipliés sur le réseau routier, avec quelque 280 kilomètres de files relevés et des temps de parcours rallongés de 30 minutes à une heure pour atteindre Bruxelles.
L’action a aussi perturbé la vie des entreprises. Dans la région de Gand (nord-ouest), quelque 8.000 grévistes ont par exemple installé des «piquets» aux abords de «près de 500 entreprises», empêchant notamment l’accès au port, selon le syndicat socialiste FGTB.
Dans les quatre provinces concernées, les transports en commun, les écoles, des dizaines de zones industrielles ou encore les grandes surfaces étaient totalement inaccessibles ou tournaient au ralenti, selon l’agence Belga.
Les syndicats dénoncent un programme de réformes visant à réaliser 11 milliards d’euros d’économies en cinq ans, qui prévoit notamment de reculer l’âge légal de départ à la retraite à 67 ans, contre 65 aujourd’hui, à partir de 2030.
Ils demandent aussi l’abandon du «saut d’index» prévu pour 2015, qui aura pour conséquence que les salaires ne s’aligneront pas automatiquement sur l’augmentation du coût de la vie.
Bruxelles et le Brabant (centre) seront à leur tour touchés par des grèves lundi prochain, avant une grève générale nationale le 15 décembre. Les actions pourraient se poursuivre en 2015 si le gouvernement ne revient pas sur ces mesures, ont prévenu les syndicats.