«Un homme portant une ceinture explosive s’est fait exploser à bord d’un minibus de transport public», a déclaré le ministre de l’Intérieur libanais, Marwan Charbel. Il a fait état d’au moins un mort, mais on ignorait dans l’immédiat s’il s’agit du kamikaze ou d’une autre personne.

La route sur laquelle a eu lieu l’explosion conduit aux quartiers de la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah visé par plusieurs attentats ces derniers mois. Choueifat compte des habitants druzes et chrétiens.

Les télévisions et sites internet locaux ont montré des images d’un véhicule totalement détruit entouré de morceaux de verre et autres pièces gisant au milieu de la chaussée. Samedi, quatre personnes ont été tuées par un attentat suicide dans la localité de Hermel (est), où le Hezbollah est très influent.

L’attaque a été revendiquée par le «Front Al-Nosra au Liban», considéré comme une branche d’un groupe lié à Al-Qaida qui combat les troupes du régime syrien de Bachar el-Assad. Elle marque une recrudescence des attentats menés par des kamikazes au Liban, pays entraîné dans une spirale de violences liées au conflit en Syrie, qui a exacerbé les tensions entre musulmans sunnites appuyant les rebelles, et les chiites, emmenés par le Hezbollah.

L’attentat à Hermel a été le septième à frapper un bastion du Hezbollah depuis que ce puissant mouvement armé a confirmé à la mi-2013 qu’il envoyait des hommes combattre les rebelles syriens.