Analyse
AbonnéCondamnés à 2 ans de prison, l’ex-conseillère d’Etat et le président Win Myint feront face à une nouvelle peine le 14 décembre. La junte de Min Aung Hlaing continue son offensive contre un camp pour la démocratie de plus en plus protéiforme

Le marathon des condamnations a commencé et la farce judiciaire peut continuer. Aung San Suu Kyi a été condamnée par la junte birmane, ce lundi, à 4 ans de prison pour incitation aux troubles publics et violation des règles sanitaires liées au covid. Avant que la peine soit réduite à 2 ans, quelques heures plus tard. C’est le premier verdict d’une série qui pourrait l’emprisonner à vie. Et qui ouvre un nouveau chapitre pour la Birmanie. Si elle est reconnue coupable de tous les chefs d’accusation, elle pourrait écoper d’une peine allant jusqu’à 116 ans d’emprisonnement. Elle qui, entre 1989 et 2010, a déjà vécu près de quinze ans en détention ou assignée à résidence dans la villa du 54 University Avenue, dans le vert quartier de Rangoun baigné par le lac Inya.