Pour le président américain Barack Obama, la marée noire dans le golfe du Mexique pourrait être dommageable si une solution n’est pas trouvée rapidement. Vendredi, il a déclaré que les relations «confortables» entre les compagnies pétrolières et les régulateurs fédéraux appartiennent désormais au passé. Pour le locataire de la Maison-Blanche, il conviendra désormais de «faire confiance, mais aussi de vérifier». Comme le révèle le Washington Post de samedi, d’anciens employés de Minerals Management Service soulignent que cette agence du Département américain de l’intérieur chargée des questions liées au forage offshore aurait clairement privilégié les intérêts des sociétés pétrolières au détriment des questions environnementales.

Le président américain a fustigé les compagnies pétrolières impliquées, BP, Transocean (basée à Zoug) et Halliburton, qui, lors des auditions du Congrès, ont tenté d’esquiver leurs responsabilités. «Je ne tolérerai plus ce genre d’attitude», a déclaré Barack Obama.

Le groupe BP bataillait samedi pour tenter de colmater la fuite de pétrole à l’origine de la gigantesque marée noire dans le golfe du Mexique. Il tentait de guider des robots sous-marins qui doivent placer un tube à 1500 mètres de profondeur censé siphonner le pétrole du puits.

Sous la pression des autorités américaines et face à l’impatience des habitants du littoral, la compagnie pétrolière a décidé de reporter l’installation d’un petit dôme de confinement pour favoriser la mise en place d’un tube censé siphonner le pétrole du puits pour l’acheminer en surface. Un porte-parole de BP a précisé que le processus d’installation était en cours.

Les évaluations de la quantité de pétrole qui s’est échappé du puits offshore en trois semaines varient selon les sources entre 5000 barils (800’000 litres) par jour à 100’000 barils par jour (15,9 millions de litres).Le volume de la fuite serait même 5 à 20 fois supérieur aux estimations officielles, affirment des experts. La première tentative du géant pétrolier de colmater la fuite en installant un grand dôme de confinement s’est soldée par un échec en raison de la création d’hydrates de méthane, inflammables, et des difficultés de manœuvre à 1500 mètres de profondeur.