La fin du libéralisme?
AbonnéEn novembre 1989, l’économie de marché déferle sur les ex-pays communistes. Avec en arrière-plan une question toujours d’actualité, trente ans après: comment élargir l’Europe en préservant identités, modes de vie et emploi…

Le 9 novembre 1989, la chute du mur de Berlin signe la défaite du communisme. Ne reste que le libéralisme triomphant. Trente ans plus tard, celui-ci fait face à une crise existentielle qui se manifeste par les inégalités, les populismes et le défi climatique. Peut-on sauver le libéralisme? C’est le thème d’une série d’articles que nous proposons cette semaine.
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Le monde à l’envers de l’Union européenne, fin 2019, ressemble un peu à cela: un fonctionnaire européen portugais, électeur de gauche convaincu, affairé à défendre devant nous l’accord de libre-échange controversé conclu en juin dernier avec le Mercosur, le bloc commercial latino-américain. Bruxelles, fin octobre, au pied du Berlaymont, le QG de la Commission européenne. Nous avions promis d’échanger, trente ans après, sur le ressentiment des Européens de l’Est, «libérés» en novembre 1989 par la chute du Mur qui divisait les deux Allemagnes. Et voilà qu’un autre sujet s’invite dans la discussion: le malaise généralisé suscité, au sein des 500 millions de citoyens de l’UE, par une mondialisation de l’économie de plus en plus perçue comme prédatrice.