Il y a quelques jours, c’était à la frontière irakienne. Cachés dans des cageots de pommes transportés par des camions réfrigérés, se trouvaient plus de trois millions de comprimés de captagon. Le mois dernier, c’était aux Emirats arabes unis. Dissimulés cette fois dans des boîtes de conserve, quelque 4 millions et demi de cachets avaient été découverts. Même petit dessin sur les millions de pilules amassées par les douaniers: les deux C croisés qui en font la marque de fabrique. Et une même provenance: la Syrie de Bachar el-Assad qui, après avoir mené douze années de guerre contre sa propre population, est en train d’inonder tout le Moyen-Orient de cette drogue de la famille des amphétamines et se convertir en ce que certains nomment désormais un «narco-Etat».