Des alliances post-scrutin sortiront le nom du prochain président de la «Generalitat», le gouvernement autonome, qui a vu ses fortes prérogatives renforcées par l'adoption en juin d'un nouveau statut d'autonomie, au prix d'une crispation extrême du débat politique national.
Débat empoisonné
Le président socialiste sortant Pasqual Maragall a jeté l'éponge après la rupture provoquée par ses alliés de la gauche indépendantiste (Esquerra Republicana de Catalunya, ERC), qui ont appelé à voter contre cet «Estatut» qui ne décrit pas la Catalogne comme une «nation» en dehors de son préambule.
L'ancien maire de Barcelone a payé cher ce débat empoisonné sur lequel la droite espagnole a surfé pendant des mois pour dénoncer l'inféodation de Zapatero envers ses alliés indépendantistes catalans et agiter le spectre d'une «balkanisation de l'Espagne».
Le chef de file des nationalistes de centre droit, Artur Mas, a été le grand animateur de la campagne. Il a notamment signé devant notaire qu'il ne s'allierait pas avec les conservateurs du Parti populaire (PP), taxés d'anticatalanisme primaire.
Zapatero s'est énormément investi dans la campagne, multipliant les meetings pour soutenir son ancien ministre de l'Industrie, le timide José Montilla. Les socialistes ont misé sur «l'effet Zapatero» pour surmonter leur retard annoncé - jusqu'à 11 sièges - sur CiU.