Ukraine
AbonnéLa dizaine d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique devrait arriver sur le site de la plus grande centrale nucléaire d’Europe dans le courant de la semaine. Privée de spécialistes américains et britanniques, l’AIEA aura pour tâche d’établir un rapport impartial sur la réalité du terrain. Ex-haut responsable de l’AIEA, Bruno Pellaud explique l’enjeu de la visite

Des semaines de négociations entre Moscou, Kiev et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Une équipe d’une dizaine d’inspecteurs de l’agence onusienne emmenée par son directeur général, Rafael Grossi, doit arriver à Zaporijjia dans le courant de la semaine. Sa mission est sans précédent et à hauts risques: l’urgence est de sécuriser un parc nucléaire composé de six réacteurs alors que les hostilités se poursuivent avec une contre-offensive ukrainienne lancée lundi pour reprendre la ville de Kherson, dans le sud du pays. Porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a d’emblée cherché à profiler son pays comme un acteur de bonne volonté, martelant que la sécurité des experts de l’AIEA serait assurée. Moscou a toutefois exigé, par souci de «neutralité», qu’aucun expert britannique et américain ne fasse partie du voyage.