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La Chambre des représentants approuve le compromis sur la dette

La Chambre des représentants américaine a adopté lundi le compromis sur la dette américaine scellé dimanche soir entre la Maison-Blanche et les chefs des deux partis du Congrès, levant l’incertitude sur l’adoption du texte qui devra encore être approuvé au Sénat mardi

Les élus ont approuvé le texte par 269 voix contre 161, après une journée d’incertitude quant à l’adoption du texte à la Chambre en raison notamment des réticences de nombre de démocrates.

Le vote a été marqué par le retour parmi ses collègues de la Chambre de la représentante démocrate Gabrielle Giffords, grièvement blessée à la tête en janvier dans une fusillade qui avait coûté la vie à six personnes dans l’Arizona (sud-ouest), venue soutenir le texte.

Lundi, les bourses européennes ont fortement reculé tandis que la bourse de New York a limité ses pertes, les marchés n’étant pas entièrement rassurés par l’accord.

A Wall Street, le Dow Jones a perdu 0,09% et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,43%. La bourse de Paris a terminé en baisse de 2,27%, son plus bas niveau depuis août 2010, tandis que Milan chutait de 3,87%, Francfort de 2,86% et Londres de 0,70%.

Le Sénat devrait voter mardi à midi (16h00 GMT), soit quelques heures à peine avant la limite fixée par le Trésor mardi à minuit (mercredi 04h00 GMT).

Les Etats-Unis risquent le défaut de paiement si cette limite est dépassée et que le Congrès n’autorise pas un relèvement du plafond de la dette, qui a atteint 14 294 milliards de dollars.

Interrogé sur les chances d’adoption du texte, le chef de la majorité démocrate à la chambre haute, Harry Reid, a déclaré: «Je ne compte jamais mes votes avant qu’ils ne soient effectués.»

Barack Obama avait dépêché son vice-président Joe Biden lundi au Capitole pour donner des explications aux élus démocrates dont certains étaient mécontents des concessions faites par le président.

Après avoir longtemps insisté pour inclure dans le plan de nouvelles recettes fiscales, notamment en taxant les Américains les plus riches, Barack Obama a finalement cédé. L’accord conclu dimanche ne prévoit aucune hausse d’impôts.