Les Taïwanais n’avaient rien demandé: s’ils ont généralement apprécié la visite de Nancy Pelosi, marquant le soutien des Etats-Unis face à une Chine de plus en plus menaçante, une fois la présidente de la Chambre des représentants envolée, ce sont eux qui subissent les foudres de la Chine. Pékin avait menacé Taïwan et les Etats-Unis de «conséquences sérieuses» dès les premières fuites dans la presse sur le projet de voyage le 18 juillet. Depuis le début de la semaine, ils ont progressivement déployé un arsenal de pratiques de coercition auxquelles a généralement recours la Chine: sanctions commerciales, cyberguerre et harcèlement militaire.