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Cinq leaders ivoiriens réunis à Yamoussoukro

Sommet extraordinaire.

Le sommet extraordinaire de Yamoussoukro sur la crise ivoirienne, reporté lundi de vingt-quatre heures, a finalement débuté mardi en présence des cinq leaders politiques concernés, dont le président Laurent Gbagbo et le chef de la rébellion Guillaume Soro.Accompagné de l'opposant et ancien premier ministre Alassane Ouattara, le chef de la rébellion des Forces nouvelles (FN) est arrivé en début d'après-midi à la fondation Félix Houphouët Boigny, imposant bâtiment qui abrite la rencontre, où tous deux ont été accueillis par le premier ministre Charles Konan Banny. L'ancien président Henri Konan Bédié a suivi. Le président Laurent Gbagbo est arrivé une dizaine de minutes plus tard. Guillaume Soro, à la tête d'une forte délégation des FN, était arrivé de Bouaké (100 Km au nord de Yamoussoukro, quartier général de la rébellion) à bord d'un hélicoptère de la force française «Licorne».

Les cinq personnalités sont immédiatement montées dans un étage du bâtiment, pour procéder à l'ouverture officielle de la rencontre. Ils devaient entamer leurs discussions à huis clos après un déjeuner commun.

Une première

Ce sommet de Yamoussoukro est la première rencontre en terre ivoirienne des principaux leaders de la crise depuis le début de la guerre en septembre 2002. Il s'agit également de la première entrevue entre le chef de l'Etat et Guillaume Soro depuis son départ du gouvernement en octobre 2004.

Sans participation directe de représentants de la communauté internationale, le sommet de Yamoussoukro doit permettre «de relancer une dynamique de règlement de la crise par les Ivoiriens eux-mêmes, à commencer par leurs dirigeants». Un communiqué final est prévu à la fin de la rencontre en soirée.

Incertitudes et rebondissements

La rencontre, initialement prévue lundi, avait été reportée en raison de divergences sur le dispositif sécuritaire déployé. Après des heures d'incertitudes, rebondissements et tractations en coulisses, dans une relative nervosité des militaires loyalistes présents sur place, l'ouverture du sommet, pourtant annoncé comme une grande première et un espoir pour la paix, avait été remise à mardi matin, Guillaume Soro n'étant pas venu. La rébellion s'opposait notamment à la présence de membres de la garde présidentielle dans l'enceinte de la Fondation, et de gardes armés auprès des personnalités à l'étage où doivent se dérouler les discussions à huis clos.