«Toutes les preuves que nous avons jusqu’à présent montrent clairement que ces incidents n’ont aucun lien avec aucune sorte de groupe terroriste international organisé», a déclaré le ministre lors d’une rencontre avec les agences de presse étrangères à Athènes, qui avait été programmée longtemps avant les attentats au colis piégé de lundi et mardi.

Le ministre a expliqué que son administration était entrée en contact dès lundi avec l’ensemble des ambassades présentes à Athènes pour les avertir d’un possible danger avec les courriers, après la découverte des premiers cas de colis piégés dans des agences de messagerie de la capitale grecque.

«En raison de cette coopération immédiate, nous avons pu détecter les autres paquets hier, lorsqu’ils sont arrivés dans les ambassades les personnels nous ont contacté, des spécialistes ont été envoyés sur place qui ont procédé à des explosions contrôlées» a-t-il ajouté, assurant que des diplomates étrangers avaient «apprécié» ces «actions préemptives du gouvernement grec».

Des colis piégés, dont 13 découverts jusque là, ont été expédiés quasi simultanément lundi à des ambassades, ainsi qu’à la chancelière allemande Angela Merkel, au Premier ministre italien Silvio Berlusconi, obligeant la Grèce à suspendre tout son courrier international pour vérification. Cette affaire, intervenant après l’envoi de colis piégés du Yémen, a incité la Commission européenne a convoquer pour vendredi à Bruxelles une réunion d’experts en matière de sécurité aérienne et d’explosifs.

La fabrication des deux colis piégés envoyés du Yémen à des lieux de culte juifs à Chicago, aux Etats-Unis, a été imputée par Washington à un artificier d’Al-Qaida. Dans l’affaire grecque, la police du pays avait immédiatement désigné la piste d’extrémistes locaux issus de la mouvance anarchiste.