Amérique latine
AbonnéLes anciens guérilleros ont admis leur responsabilité dans plus de 21 000 enlèvements. Une avancée de la justice transitionnelle, en dépit du climat de violence auquel sont confrontés les anciens combattants

«La guerre aveugle. Il n’y a aucune explication, il n’y a aucune justification», s’est écrié Pastor Alape, ex-dirigeant de l’ancienne guérilla des FARC, à la fin de la conférence de presse virtuelle vendredi 30 avril. Avec six de ses camarades, il venait d’accepter l’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité imputée par la Juridiction spéciale pour la paix (JEP), en janvier dernier, pour la politique massive d’enlèvements pratiquée par l’organisation armée dans les années 1990 et 2000.