«La situation la plus délicate concerne la corniche de Debaltseve», à mi-chemin entre Donetsk et Lougansk, a déclaré dimanche un porte-parole militaire ukrainien, Volodymyr Poliovyï.
Tirs intenses
Dans cette localité de 25.000 habitants où l’étau se resserre sur les forces ukrainiennes, les tirs étaient très intenses dimanche et seuls quelques rares habitants s’aventuraient hors de leurs abris pour aller chercher de l’eau apportée par les services de secours.
«Les gens fuient car les tirs sont incessants. Dans la ville, il n’y a pas d’eau, pas d’électricité et pas de chauffage», a raconté à l’AFP Evguen Loukhaniv, chef du poste de police, au moment même où un obus de mortier tombait à quelques mètres de là.
«La police et les militaires ne cèderont pas la ville. On restera jusqu’au bout», a néanmoins prévenu cet homme de 38 ans loyal à Kiev.
Pénétrant dans Debaltseve avec un convoi de trois cars, affrétés pour permettre l’évacuation de la population, une journaliste de l’AFP a vu l’un des véhicules être soufflé par un obus.
Une seule route, constamment visée par des tirs d’artillerie, permet encore de partir de Debaltseve ou d’y accéder, l’armée ukrainienne combattant pour repousser les rebelles des localités de Vougleguirsk et de Sanjarivka, respectivement situées à 10 kilomètres à l’ouest et au nord de cette ville assiégée.