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Les combats reprennent de plus belle en Ukraine

Les combats faisaient rage dimanche dans l’est de l’Ukraine pour le contrôle de la localité stratégique de Debaltseve où l’armée tentait de repousser les séparatistes prorusses, après l’échec de pourparlers de paix la veille à Minsk

Des blindés de l’armée ukrainienne. — © Keystone
Des blindés de l’armée ukrainienne. — © Keystone

Au total, au moins 17 civils ont été tués au cours des dernières 24 heures dans l’Est, selon des bilans établis dimanche par Kiev et les séparatistes. L’armée a, de son côté, déploré la mort de 13 de ses soldats.

Loin d’apporter la désescalade espérée après neuf mois d’un conflit qui a fait plus de 5.000 morts et conduit à un isolement sans précédent de la Russie post-soviétique vis-à-vis des Occidentaux, la réunion de samedi dans la capitale bélarusse s’était achevée sans accord après moins de quatre heures de discussions.

«La situation la plus délicate concerne la corniche de Debaltseve», à mi-chemin entre Donetsk et Lougansk, a déclaré dimanche un porte-parole militaire ukrainien, Volodymyr Poliovyï.

Tirs intenses

Dans cette localité de 25.000 habitants où l’étau se resserre sur les forces ukrainiennes, les tirs étaient très intenses dimanche et seuls quelques rares habitants s’aventuraient hors de leurs abris pour aller chercher de l’eau apportée par les services de secours.

«Les gens fuient car les tirs sont incessants. Dans la ville, il n’y a pas d’eau, pas d’électricité et pas de chauffage», a raconté à l’AFP Evguen Loukhaniv, chef du poste de police, au moment même où un obus de mortier tombait à quelques mètres de là.

«La police et les militaires ne cèderont pas la ville. On restera jusqu’au bout», a néanmoins prévenu cet homme de 38 ans loyal à Kiev.

Pénétrant dans Debaltseve avec un convoi de trois cars, affrétés pour permettre l’évacuation de la population, une journaliste de l’AFP a vu l’un des véhicules être soufflé par un obus.

Une seule route, constamment visée par des tirs d’artillerie, permet encore de partir de Debaltseve ou d’y accéder, l’armée ukrainienne combattant pour repousser les rebelles des localités de Vougleguirsk et de Sanjarivka, respectivement situées à 10 kilomètres à l’ouest et au nord de cette ville assiégée.