Abhisit Vejjajiva, dont les «chemises rouges» réclamaient la démission immédiate et sans condition depuis mi-mars en occupant un vaste quartier de Bangkok, a proposé une «feuille de route» dans laquelle il promet ces élections sous certaines conditions.

«Les dirigeants des ’chemises rouges’ ont unanimement accepté de se joindre à la feuille de route à laquelle le Premier ministre les a invités, afin de prévenir de nouvelles pertes de vies humaines», a déclaré Veera Musikapong, un des principaux leaders des «rouges».

Dans les faits, les manifestants refusent pour l’instant de se disperser, selon un porte-parole du gouvernement. Les «rouges» ont décidé de maintenir la pression en refusant de démanteler immédiatement les barricades qui bloquent le centre-ville de Bangkok depuis un mois.

«Nous continuerons notre rassemblement jusqu’à ce qu’Abhisit dise clairement quand il dissolvera la chambre basse. Nous verrons alors ce que nous déciderons de faire», a déclaré Jatuporn Prompan, l’un des principaux cadres du mouvement. «La réconciliation doit être achevée non sous l’intimidation et l’usage de la force, mais à travers une véritable liberté», a-t-il ajouté.

Un autre cadre «rouge» a expliqué aux journalistes qu’il appartenait à la Commission électorale et non au Premier ministre de choisir les dates de la dissolution et que le mouvement souhaitait obtenir des détails sur l’ensemble du calendrier.

La crise politique, la plus grave qu’ait connue la Thaïlande, a déjà fait 27 morts et près de 1.000 blessés.

Parmi les conditions posées par Abhisit pour l’organisation de ces élections figurent le respect de la monarchie, une enquête indépendante sur les violences, une meilleure justice sociale et un accord sur une réforme de la Constitution.

Quelques heures avant cette annonce, Thaksin Shinawatra, l’ex-Premier ministre en exil dont se réclament de nombreuses «chemises rouges», avait invité ses partisans à la «réconciliation».