Conseil constitutionnel, manifestations en décrue: le final risqué de la mobilisation française
Les nombres de manifestants et de grévistes baissent alors que la décision des Sages sur la réforme des retraites est très attendue. Scénarios pour une fin de crise
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Les oppositions et les syndicats français (en tout cas les plus radicaux) promettent que ce ne sera pas le point final d’une mobilisation de trois mois contre l’impopulaire réforme des retraites d’Emmanuel Macron. Ce jeudi, les Français ont encore une fois défilé et fait grève contre ce texte qui est passé en force au parlement il y a près d’un mois. Et ce vendredi en fin de journée, le Conseil constitutionnel doit rendre son verdict sur la validité du texte et du processus législatif.
Ce sera la dernière étape du «chemin démocratique» de la réforme, en tout cas du point de vue du camp macroniste. Mais des élus de gauche, surtout chez les Insoumis, ont d’ores et déjà fait savoir que la décision des Sages ne les empêcherait pas de continuer à demander le retrait de la réforme. Une petite musique sur l’illégitimité de cette instance, constituée d’anciens politiques et non de juristes, fait également son chemin. Même de la part de Marine Le Pen, dont la stratégie est de rassurer sur son respect des institutions depuis le début de cette crise. Si elle assure que son parti respectera la décision du Conseil, elle a affirmé mercredi sur BFMTV qu’il faudrait peut-être repenser le mode de désignation de ses membres. De quoi instiller le doute.