«C'est aussi une provocation extrêmement dangereuse destinée à inverser le courant de paix et de prospérité sur la péninsule coréenne», a affirmé l'organisme nord-coréen, ajoutant que les femmes interviewées dans le cadre de l'enquête appartenaient au «rebut de l'humanité».
Secret de polichinelle
Parmi les auteurs d'abus cités dans le rapport de HRW figurent des gérants d'entreprises publiques, des gardes déployés sur les marchés ou dans les postes de contrôle routiers. Ainsi que des «policiers, des magistrats, des soldats et des contrôleurs à bord des trains».
Une quadragénaire qui vendait des textiles se souvient avoir été traitée comme un jouet sexuel «à la merci des hommes». «Quand ça leur prenait, les gardes sur les marchés ou les policiers me demandaient de les suivre dans une pièce vide, à l'extérieur du marché, ou dans un autre endroit de leur choix», a témoigné cette femme citée dans le rapport de HRW.
«La violence sexuelle en Corée du Nord est un secret de polichinelle, largement toléré et non traité», a déclaré Kenneth Roth, directeur général de HRW.
Le régime nord-coréen affirme qu'il protège et défend «les droits de l'homme authentiques»et que l'Occident n'a pas à imposer ses critères en la matière au reste du monde.