Asie
Tirés depuis la province de Kangwon, ils se sont abattus vendredi dans la mer du Japon. Pour Pyongyang, ces tirs constituent un avertissement contre des manoeuvres militaires conjointes de Séoul et Washington

Il s'agit du sixième lancement du genre depuis le 25 juillet. La Corée du Nord a tiré vendredi deux «projectiles non identifiés», a annoncé l'état-major interarmes de la Corée du Sud. Ceux-ci se sont abattus dans la mer de l'Est, également appelée mer du Japon.
(LEAD) Cheong Wa Dae holds emergency NSC meeting on N. Korea's projectile launch https://t.co/fZ83LK9Kuf
— Yonhap News Agency (@YonhapNews) August 16, 2019
L'état-major a indiqué que ces projectiles avaient été tirés depuis les environs de Tongchon, une ville de la province de Kangwon, située dans le sud-est de la Corée du Nord. «L'armée observe la situation pour le cas où il y aurait d'autres lancements», a ajouté l'état-major sud-coréen.
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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré début août que ces tirs constituaient «un avertissement solennel» adressé à la Corée du Sud et aux Etats-Unis en raison des manoeuvres militaires conjointes menées par ces deux pays. Pyongyang réprouve ces exercices conjoints réguliers. Le pouvoir nord-coréen les considère comme des manoeuvres hostiles préfigurant une invasion de la Corée du Nord. Il avait prévenu que le démarrage de ces manoeuvres annoncées serait de nature à empêcher la reprise des discussions entre Pyongyang et Washington sur l'arsenal nucléaire nord-coréen.
Séoul accusé d'être responsable du gel actuel des discussions intercoréennes
Vendredi, la Commission pour la Réunification pacifique du Pays, une institution du pouvoir nord-coréen, a annoncé dans un communiqué que Pyongyang rejetait les déclarations faites jeudi par le président sud-coréen Moon Jae-in sur le processus de paix dans la péninsule. Dans un discours prononcé à l'occasion de l'anniversaire de la libération de la Corée de l'occupation japonaise (1910-1945), ce dernier a déclaré que son objectif était d'«atteindre la paix et l'unification d'ici 2045», bien que le mandat présidentiel unique auquel il a été élu se termine en 2022.
Mais la commission nord-coréenne a accusé Séoul d'être responsable du gel actuel des discussions intercoréennes et de la non-application de «la déclaration historique de Panmunjom». Cette déclaration avait été adoptée lors d'une rencontre impromptue de Kim Jong-un avec le président des Etats-Unis Donald Trump, dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corée.
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Les deux hommes avaient alors décidé la reprise prochaine des discussions sur l'arsenal nucléaire nord-coréen, mais cette annonce ne s'est pas concrétisée jusqu'à présent. Et la Corée du Nord a exclu vendredi une reprise prochaine des pourparlers avec le Sud. «Nous n'avons plus rien à discuter avec les autorités sud-coréennes et nous n'avons aucune intention de nous réunir de nouveau avec elles», déclare le document.