Les bons et les mauvais élèves

La Commission européenne n’a pas fait de classement. La Suède, la Finlande et le Danemark émergent comme les meilleurs élèves. Bruxelles leur demande toutefois plus de transparence dans le financement des partis politiques. A l’opposé, en Roumanie, la corruption serait, selon la Commission, un problème systémique. Ce n’est pas très différent chez le voisin bulgare, où la Commission réclame des mesures dissuasives pour lutter contre la corruption dans les marchés publics.

En France, ils sont 68% à estimer que la pratique des dessous-de-table est répandue dans leur pays. Les zones à risque: les marchés publics et les contrats internationaux. La Commission recommande des lois plus strictes dans le financement des partis politiques, et demande des efforts pour accroître l’indépendance des procureurs.

Fléau en Italie

En Italie, ils sont 97% à penser que la corruption est un fléau national. La Commission reconnaît les efforts pour lutter contre le mal, mais le résultat se fait toujours attendre. Elle demande des efforts particuliers pour augmenter la transparence dans l’allocation des contrats publics, et pour éviter les conflits d’intérêts entre le public et le privé.

L’Allemagne est parmi les pays les plus «propres» au sein de l’UE. La Commission demande tout de même des lois plus strictes pour punir les élus coupables d’abus. Elle demande aussi de mettre fin à la pratique dite «porte tournante», selon laquelle des fonctionnaires s’en vont travailler pour des entreprises avec lesquelles ils ont eu de longues relations de travail.

Au Royaume-Uni, la petite corruption n’est pas considérée comme un problème. La Commission recommande de durcir la loi contre les pots-de-vin aux clients étrangers, notamment dans l’armement. Elle demande également de surveiller les règlements de litiges hors de la Cour de justice, afin d’assurer la transparence. Bruxelles attire également l’attention sur les excès dans le financement des partis politiques.