«L’avion a explosé à l’atterrissage et s’est totalement désintégré», selon une source au sein des services de sécurité de l’aéroport qui s’exprimait sous couvert d’anonymat. L’avion, un Airbus A330, appartient à la compagnie libyenne Al Afriqiyah et arrivait de Johannesburg, en Afrique du Sud. Nonante-trois passagers et onze membres d’équipage se trouvaient à bord, selon un communiqué de la compagnie. Il n’y a qu’un seul survivant: un garçon néerlandais de huit ans (62 Néerlandais se trouvaient à bord). Il a été conduit dans un hôpital proche de Tripoli, capitale de la Libye où, souffrant de fractures, il s’est fait opérer dans l’après-midi.

La sécurité a été renforcée autour de l’aéroport. Des ambulances et des véhicules de la protection civile circulaient sur la route menant à la capitale libyenne, à une vingtaine de kilomètres de là. L’accès aux lieux du crash a été totalement interdit et aucun panache de fumée n’était visible des abords de l’aéroport. Les conditions météorologiques étaient bonnes mercredi matin à Tripoli avec un ciel légèrement nuageux.

«La compagnie avait un bon bilan en terme de sécurité», a déclaré Charmaine Thomé, directrice pour l’Afrique australe du groupe allemand Aviareps, spécialisé dans le transport aérien et le tourisme. «L’Airbus A330 avait subi tous les contrôles de sécurité nécessaires avant de quitter Johannesburg», a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse.

L’appareil était neuf. Il avait été acquis en septembre 2009 par la compagnie libyenne, selon le ministre des Transports libyen Mohamed Zidane, qui a écarté l’hypothèse d’un acte terroriste.

Le dernier accident d’avion mortel en Libye remonte au 13 janvier 2000, lorsqu’un appareil s’était écrasé près de Marsa el-Brega, faisant 22 morts, selon le site Aviation Safefy Network. Le crash de ce mercredi est le plus meurtrier depuis le 22 décembre 1992 en Libye. Un Boeing 727 de la Libyan Arab Airlines s’était alors écrasé près de l’aéroport de Tripoli, faisant 157 tués.