Pour la haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, c’était une visite de six jours à très haut risque qui s’est achevée samedi par une conférence de presse en virtuel réservée aux journalistes basés en Chine. Après la publication mardi dernier des «Xinjiang Police Files», qui décrivent avec précision le système répressif de surveillance et d’internement des Ouïgours dans le Xinjiang, l’intervention publique de la haute responsable onusienne était très attendue. Ce d’autant que ces dernières révélations confirmaient ce que plusieurs rapports avaient déjà établi depuis 2018: détention forcée de près d’un million d’Ouïgours ou membres d’autres minorités musulmanes, persécutions à grande échelle, torture, stérilisations et travail forcés.