Damas demande à l’ONU d’empêcher toute agression
Syrie
La Russie estime que des frappes pourraient reporter «à jamais» une conférence de paix, Damas demande à l’ONU d’empêcher toute agression, et Paris va fournir des documents montrant la responsabilité du régime d’Assad dans les attaques chimiques: Washington hésite, et le dossier syrien reste brûlant. A suivre en continu
■ Moscou insiste: pas de frappes!
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé lundi que des frappes américaines en Syrie pourraient «reporter pour longtemps, voire à jamais» la tenue d’une conférence de paix dite «Genève-2». «Si l’action annoncée par le président américain [Barack Obama], au grand regret de nous tous, a lieu, […] cela va reporter pour longtemps, voire à jamais, les perspectives de cette conférence», a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse avec son homologue sud-africaine en visite à Moscou.
■ Damas demande à l’ONU d’empêcher toute agression
Le gouvernement syrien a demandé au patron de l’ONU, Ban Ki-moon, «d’assumer ses responsabilités […] et de mener des efforts en vue d’empêcher toute agression contre la Syrie et d’aller de l’avant vers une solution politique pacifique de la crise», a indiqué le délégué permanent de la Syrie aux Nations unies, Bachar al-Jaafari, dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU.
■ François Hollande à la peine depuis le revirement américain
Le gouvernement français va remettre ce lundi en fin d’après-midi aux responsables parlementaires des documents permettant de «bien identifier» la responsabilité du régime de Bachar el-Assad dans l’attaque chimique du 21 août en Syrie, a appris l’AFP lundi de source gouvernementale. Une autre source gouvernementale a précisé qu’il s’agit de «documents secrets déclassifiés» dont certains «pourraient être rendus publics» dans la perspective du débat organisé – sans vote – mercredi en France au parlement, convoqué en session extraordinaire.
Dans «Le Monde» daté du 3 septembre, le président de l’UMP, Jean-François Copé, demande à Hollande «de ne pas être à la remorque» d’Obama.