L’essentiel

Le gouvernement du Québec évoque la création d’une «contribution santé» imposée aux personnes qui refusent de se faire vacciner.

L’OFSP a évoqué mardi une «augmentation jamais atteinte jusqu’ici» des contaminations.

Retrouvez notre suivi de la journée de mardi.


■ Le Danemark va proposer une 4e dose de vaccin aux plus vulnérables

Frappé de plein fouet par la vague Omicron, le Danemark a annoncé mercredi proposer une quatrième dose de vaccin aux plus vulnérables, tout en levant certaines restrictions à la faveur d’une épidémie sous contrôle.

«C’est un nouveau chapitre avec la décision de proposer une quatrième dose aux citoyens les plus vulnérables», qui ont reçu leur troisième injection au début de la campagne de rappel à l’automne, a dit le ministre de la Santé, Magnus Heunicke, lors d’une conférence de presse.

Les personnes concernées – les immunodéprimés, les malades de cancer ou des personnes souffrant d’arthrite – seront contactées à la fin de la semaine ou début de la semaine prochaine, ont précisé les autorités sanitaires.

Grâce à l'«ambitieuse» campagne d’immunisation menée par le pays nordique, «nous avons à nouveau le contrôle de l’épidémie», a avancé Magnus Heunicke.

Le ministre a également annoncé la réouverture dimanche des institutions culturelles fermées depuis le 19 décembre. Les théâtres, les cinémas, les salles de concerts vont pouvoir rouvrir mais avec une jauge de 500 personnes pour tous les événements en intérieur. Les bars et restaurants restent obligés de fermer à 23h, avec interdiction de servir de l’alcool entre 22h et 5h.

La validité du passe sanitaire est elle réduite à cinq mois après la seconde dose, contre sept mois auparavant. 79,6% de la population du pays scandinave est vaccinée. Après la troisième dose, que 54,6% Danois ont reçue, le passe n’a pas de date de péremption.


■ Omicron «reste un virus dangereux», met en garde le patron de l’OMS

Le variant Omicron, qui se propage à un rythme que le monde n’a pas connu depuis le début de la pandémie, «reste un virus dangereux» même s’il provoque des symptômes moins sévères, a mis en garde le patron de l’OMS mercredi.

«Bien qu’Omicron provoque des symptômes moins sévères que Delta, il reste un virus dangereux, en particulier pour ceux qui ne sont pas vaccinés», a déclaré le directeur général de l’organisation Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse.

Les symptômes moins sévères – en particulier pour les personnes totalement vaccinées et qui ont eu une dose de rappel – que Delta incitent certains à y voir désormais une maladie bénigne.

Mais, mets-en garde le Dr Tedros, «plus de transmission, cela veut dire plus d’hospitalisation, plus de morts, plus de gens qui ne peuvent pas travailler, y compris des enseignants et des personnels de santé, et plus de risques qu’un autre variant émerge qui sera encore plus transmissible et plus mortel qu’Omicron».

«Ce n’est pas une maladie bénigne, c’est une maladie que l’on peut prévenir avec les vaccins», a lancé pour sa part Michael Ryan, le responsable des situations d’urgence à l’OMS. «Ce n’est pas le moment d’abandonner, ce n’est pas le moment de baisser la garde, ce n’est pas le moment de dire que c’est un virus qui est le bienvenu, aucun virus n’est le bienvenu», a lancé le docteur Ryan.

L’espoir de certains est qu’en raison de son extraordinaire taux de transmission Omicron remplace les variants plus dangereux et permette de transformer la pandémie en une maladie endémique plus facilement gérable.


■ Transport aérien: deux fois moins de passagers en 2021 qu’en 2019

Deux fois moins de personnes ont pris l’avion en 2021 qu’en 2019 dans le monde sur fond de pandémie persistante, selon des chiffres préliminaires divulgués mercredi par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Il s’agit d’une légère amélioration après les 60% de chute constatés en 2020 par rapport aux 4,5 milliards de passagers de l’année précédente, selon cette agence de l’ONU basée à Montréal (Canada). L’OACI envisage pour 2022 des scénarios oscillant entre -26% et -31% de passagers par rapport à la dernière année pleine avant la crise sanitaire.


■ Mesures saluées par la plupart des partis, critiques de l’UDC et des Verts

Si le PLR, les Vert-libéraux, le Centre et le PS saluent la réduction de la quarantaine à cinq jours, l’UDC demande elle la suppression immédiate de l’isolement et de la quarantaine: au vu de la situation, avec le variant Omicron qui est plus contagieux mais en général plus bénin et avec un nombre d’infections non-déclarées sans doute plus élevé, ces obligations n’ont plus de sens, écrit le parti. Au contraire, l’absence au travail risque de paralyser l’économie et la société, avec des conséquences dangereuses pour la sécurité de l’approvisionnement.

A gauche, les Verts critiquent eux aussi vivement le Conseil fédéral. Le président du parti Balthasar Glättli accuse le gouvernement de se résigner à accepter des victimes sur la voie de la phase endémique. Pour le Zurichois, c’est une stratégie à haut risque concernant les décès, les maladies avec des conséquences à long terme et la surcharge des infrastructures et du personnel de santé.


■ Les cantons disent comprendre la réduction de la quarantaine

Les cantons comprennent la décision du Conseil fédéral de réduire la durée de quarantaine et d’isolement à cinq jours. Bien que la réduction de la durée de quarantaine et d’isolement n’a pas été mise en consultation, de nombreux représentants des cantons s’étaient prononcés en sa faveur, a rappelé la Conférence suisse des directeurs de la santé (CDS), contactée par Keystone-ATS.

Le comité directeur de la CDS estime en outre qu’il est justifié de maintenir provisoirement les mesures en vigueur. Les répercussions du nombre très élevé de cas sur le système de santé sont entachées de grandes incertitudes – notamment parce que l’évolution des infections pourrait se déplacer de la population jeune vers la population âgée. Une politique de «laisser-faire» n’est actuellement pas justifiable du point de vue de la politique de santé.


■ Soulagement de l’économie

Du côté des entreprises, le soulagement est de taille face à la décision du Conseil fédéral de ne pas durcir les mesures. Les restaurants peuvent au moins respirer, a commenté GastroSuisse. Les milieux économiques se sont également réjouis de la réduction de la quarantaine, exigée ces derniers jours. Aux yeux de l’USAM et de l’Union patronale suisse, le Conseil fédéral aurait même pu aller plus loin en supprimant totalement la quarantaine. Selon cette dernière, les personnes asymptomatiques devraient en être exemptées. La faîtière Travail. Suisse s’oppose, elle, à une suppression totale de la quarantaine.

Les milieux économiques regrettent toutefois la prolongation des mesures existantes jusqu’à fin mars. S’il devait se confirmer dans les semaines à venir que la cinquième vague d’infections est moins grave qu’imaginée, de nouveaux assouplissements s’imposeraient bien plus tôt, a estimé economiesuisse dans un communiqué. Dans le viseur des faîtières se trouve en particulier la prolongation du télétravail. Celle-ci n’est pas pertinente et relève de la «pure politique symbolique», a relevé l’usam sur son site internet. Travail. Suisse se montre elle plus modérée et appelle à réexaminer régulièrement la nécessité du télétravail, au vu de ses effets négatifs sur le long terme sur les employés. Un compromis de type 50% télétravail – 50% travail sur place doit être examiné.


■ Donald Trump pour les vaccins, mais contre leur obligation

Donald Trump s’est déclaré mercredi opposé à toute obligation de vaccin contre le Covid-19, tout en recommandant de se faire vacciner, lors d’un rare entretien avec la radio publique américaine, auquel il a mis fin brusquement en répétant ses accusations infondées sur une élection «truquée». «Les vaccins, je recommande de les prendre, mais je pense que cela doit être un choix individuel», a dit l’ancien président républicain à l’antenne de la radio nationale NPR, un choix peu commun pour le septuagénaire habitué de médias très conservateurs.

Il a vivement critiqué l’idée d’obligation vaccinale, une option défendue par l’administration de son successeur démocrate Joe Biden. «Les obligations (vaccinales) font vraiment du mal à notre pays», a-t-il assuré au téléphone, «ça pénalise fortement notre économie». Interrogé sur la présidentielle de 2020, perdue par lui-même et son camp, Donald Trump a répété, sans preuve, que c’était une «élection truquée». Pressé par le journaliste NPR Steve Inskeep, Donald Trump a poursuivi ses critiques, mais a conclu abruptement l’interview, lui raccrochant au nez d’un «Merci beaucoup Steve, merci».

Lire aussi: Joe Biden attaque et ne rassemble pas


■ Neuchâtel: la police cantonale ferme quatre postes de proximité

La police neuchâteloise réduit l’accès du public à quatre postes de proximité du canton «afin de limiter la propagation du Covid-19 et de protéger la population». La mesure entre en vigueur à compter de jeudi et jusqu’à nouvel avis. La population est ainsi invitée à ne plus se rendre «spontanément» dans les postes de police de proximité pour le dépôt d’une plainte pénale, un acte administratif ou un renseignement sans avoir pris contact par téléphone ou par courriel, a indiqué mercredi la Police neuchâteloise.

Les guichets des postes de police de proximité du Locle, du Littoral Ouest, du Littoral Est et de Cernier seront fermés, précise le communiqué. Ceux de Neuchâtel, de La Chaux-de-Fonds et de Fleurier demeurent en revanche ouverts. Le public peut aussi recourir à l’application E-Police pour déclarer en tout temps les vols simples, les dommages à la propriété ou les pertes de plaques d’immatriculation. Les numéros d’appels d’urgence (117 et 118) restent évidemment disponibles.


■ Selon les autorités sanitaires norvégiennes, Omicron réduirait de 69% les risques d’hospitalisation

Les risques d’hospitalisation en lien avec le Covid sont 69% inférieurs avec Omicron qu’avec Delta, indique mercredi l’Institut norvégien de santé publique (FHI) dans son rapport hebdomadaire. Ce constat conforte ainsi les indications selon lesquelles ce variant semble moins dangereux. Le variant Omicron a été retrouvé chez 32% des personnes hospitalisées avec le covid dans le pays scandinave au cours de la première semaine de 2022 (24 sur 74) contre une proportion de 1,7% quatre semaines plus tôt (3 sur 175).

Mais, sur la même période, le variant est devenu largement majoritaire, représentant aujourd’hui environ 90% des nouvelles infections. «Le variant Omicron présente un risque sensiblement plus bas que le variant Delta de développer une forme grave de la maladie chez les personnes infectées, en tout cas chez les personnes non vaccinées», a souligné le FHI dans un autre rapport d’évaluation des risques. L’institut dit toutefois s’attendre à une vague hivernale qui mettra le service de santé sous pression: de janvier à mars, «plusieurs centaines de milliers» de personnes devraient être infectées selon ses projections, avec des pics quotidiens pouvant approcher les 50 000 cas, alors que la Norvège compte 5,4 millions d’habitants.


■ Les décisions du Conseil fédéral bien accueillies par le gouvernement genevois

La décision du Conseil fédéral de réduire la durée des isolements et des quarantaines, tout comme la redéfinition des cas-contacts, est accueillie favorablement à Genève. «En comparant le nombre de quarantaines en cours avec celui des contaminations, on se rend bien compte que cela ne sert à rien de courir après les cas-contacts, observe Mauro Poggia, conseiller d’Etat en charge de la santé. Cette mesure permettra de soulager les équipes de traçage.» Sur la mise en consultation d’une réduction de la validité du certificat covid, qui passerait à 270 jours contre 365 aujourd’hui, le ministre se veut plus prudent. Beaucoup pourraient alors vouloir s’inscrire pour une dose de rappel et ainsi renouveler leur certificat. «Il serait peut-être utile de faire coïncider cette adaptation à l’arrivée de nouveaux vaccins, protégeant également contre le variant Omicron», précise Mauro Poggia.


■ «Un compromis acceptable» pour le virologue Didier Trono

Didier Trono, virologue à l’EPFL et membre de la Task Force scientifique de la Confédération estime que la réduction des mesures d’isolement et de quarantaine à 5 jours est «un compromis acceptable». Cependant, «il faudra être particulièrement attentif aux personnes non vaccinées, qui sont plus susceptibles d’avoir une charge virale plus élevée et donc d’excréter le virus plus longtemps». De même, il est également important «de continuer à prendre des précautions à l’issue de la période d’isolement», en portant des masques FFP2 pendant encore quelques jours et en gardant une forme de distanciation sociale.


■ Pour Philippe Leuba, «une décision essentielle et justifiée»

Philippe Leuba, ministre vaudois de l’économie, se dit «très satisfait» du raccourcissement de la durée des quarantaines et isolements dès jeudi. Il salue «une décision essentielle et justifiée, tant sur le plan sanitaire et qu’économique, qui permet aux entreprises de retrouver des collaborateurs». Il ne se prononce toutefois pas encore sur la possibilité de supprimer totalement le régime des quarantaines, mise en consultation auprès des cantons.


■ La quarantaine passe à cinq jours

Le Conseil fédéral a entendu les cantons, les milieux économiques et d’autres instances. Il annonce en ce moment qu’il réduit la durée des quarantaines de dix à cinq jours. Ignazio Cassis évoque des «résultats scientifiques» indiquant que la durée de cinq jours est «suffisante». Il faut éviter de mettre des secteurs en péril à cause de trop nombreuses absences, argue-t-il.

L’isolement des cas contacts est aussi ramené à cinq jours, avec la précision que cette exigence «se limite aux personnes qui font ménage commun ou ont eu un contact comparable, étroit et régulier avec une personne testée positive».

Alain Berset n’exclut pas que les quarantaines soient un jour tout à fait supprimées: «Ce sera peut-être évoqué», glisse-t-il.

La responsable des maladies infectieuses à l’Office fédéral de la santé publique, Virginie Masserey, apporte une précision s’agissant des exemptions de quarantaine: elles ne concernent que les personnes vaccinées ou guéries depuis quatre mois au maximum.

A ce sujet: Revoir les durées d’isolement et de quarantaine: qu’en disent les scientifiques?

Le gouvernement propose aussi, et sur ces points les cantons s’exprimeront, de prolonger les mesures décidées le 17 décembre. Du 24 janvier, leur échéance passera au 31 mars. Il s’agit de:

  • La règle des 2G (vacciné ou guéri, un test ne suffit plus) à l’intérieur de certains établissements. Cela concerne avant tout les restaurants et les espaces de culture, de sport ou de loisirs;
  • L’obligation de travailler à domicile. Si le télétravail n’est pas possible, le masque est requis en présence de plus d’un employé;
  • La limitation des rencontres privées, à 10 personnes si un convive de plus de 16 ans n’est ni vacciné ni guéri.

Passer du 24 janvier au 31 mars peut sembler avoir la main lourde. Alain Berset assure que le gouvernement évaluera la situation «au moins une fois par semaine», et n’hésitera pas à changer de date si possible.

Il signale qu’actuellement, 26% des lits en soins intensifs sont libres. De même que 4500 dans les soins aigus. «Il n’y a donc pas lieu de prendre de nouvelles mesures», souligne le ministre de la Santé, pour qui la situation «reste néanmoins fragile».

«Le variant omicron pourrait être le début de la fin», espère Alain Berset, évoquant le passage souhaité de l’état pandémique à l’endémie, la vie presque courante aux côtés du virus.


■ 32 881 nouveaux cas en Suisse

Quelques minutes avant la conférence de presse du Conseil fédéral (lire ci-dessus), l’Office fédéral de la santé publique a sorti ses chiffres.

La Suisse compte mercredi 32 881 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. Les 32 000 nouvelles contaminations ont été déjà dépassées jeudi dernier, mais depuis, par jour, le bilan a eu tendance à baisser.

  • On déplore 36 décès supplémentaires et 249 malades ont été hospitalisés;
  • 678 personnes se trouvent actuellement aux soins intensifs;
  • Les patients Covid-19 occupent 30,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d’occupation est de 75,50%;
  • Durant les dernières 24 heures, les résultats de 109 475 tests ont été transmis. Le taux de positivité s’élève à 30%, contre 34,5% il y a une semaine;
  • Le taux de reproduction, qui a un délai d’une dizaine de jours, est lui de 1,37;
  • Le variant Omicron représente 76,7% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

■ La Russie estime avoir deux semaines pour se préparer à Omicron

Vladimir Poutine évalue à deux semaines le temps à disposition de la Russie pour se préparer avant que le nouveau variant de coronavirus frappe le pays, réitérant ses appels à accélérer le dépistage et la vaccination.

La Russie sort à peine d’une vague particulièrement meurtrière causée par le variant Delta, mais peine à convaincre la population à se faire immuniser contre le virus. C’est le pays est le plus endeuillé d’Europe par le Covid-19.


■ La vente d’alcool et de tabac à des adolescents a augmenté en raison du masque

La police zurichoise a pu constater en mettant sur pied des achats-tests que près de la moitié des 14 à 17 ans ont pu acheter dans des commerces des produits qui leur sont interdits en raison du port obligatoire du masque.

Il s’agit d’une nette augmentation en comparaison avec les mêmes tests menés avant la pandémie. Cette forte hausse est aussi constatée ailleurs en Suisse, indique mercredi la police municipale zurichoise.

L’obligation de porter le masque rend l’estimation de l’âge des clients encore plus difficile qu’elle ne l’est déjà. La police recommande donc aux commerçants en cas de doute d’exiger une pièce d’identité ou de ne pas vendre le produit souhaité.


■ Ethique, la taxation des non-vaccinés? Deux experts en doutent

Est-il éthiquement défendable d’imposer une taxe aux personnes qui refusent de se faire vacciner? Après l’annonce du gouvernement québécois (lire ci-dessous), Radio-Canada a interrogé l’expert en droit constitutionnel Benoît Pelletier. Il commence par relever que «de nombreuses questions de droits et libertés sont en jeu dans cette proposition».

Passé des considérations directement liées à la législation québécoise, l’expert soulève un problème relatif à l’intérêt public: «Le lien entre la mesure que le gouvernement veut instaurer et l’objectif est loin d’être évident.»

«Le fait d’imposer une taxe ou une pénalité, est-ce que cela a un lien avec l’objectif, la pandémie? C’est encore moins évident que la vaccination obligatoire, selon moi. Au moins, la vaccination obligatoire a un effet concret sur la propagation du virus. Gros défi juridique à relever pour le gouvernement», fait-il valoir.

Damien Contandriopoulos, professeur à l’École de soins infirmiers de l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique, estime lui aussi que la proposition du premier ministre québécois François Legault ne va pas dans la bonne direction, résume Radio-Canada.

Selon lui, cette proposition soulève aussi le problème du financement des soins. «Historiquement, le Canada a choisi de financer les soins indépendamment du risque. Que vous soyez quelqu’un qui est très susceptible d’avoir besoin de soins ou que vous soyez quelqu’un en parfaite santé qui ne va jamais consulter, votre contribution est indépendante de votre risque. Ce principe-là est vraiment fondamental», souligne-t-il.


■ Entre 8 et 10% d’élèves absents dans les écoles vaudoises lundi

Trois jours après la rentrée scolaire, Vaud a effectué un premier suivi en rapport au Covid et au taux d’absentéisme. Le département de la Conseillère d’Etat Cesla Amarelle a réalisé un sondage dans 8 établissements géographiquement divers (ville/campagne) et en mixant les collèges du secondaire et du primaire.

Les résultats de ce sondage indiquent que la proportion d’élèves absents le lundi de la rentrée s’élève entre 8 et 10% contre en moyenne 6 à 9% d’enseignantes et enseignants annoncés absents.

Toujours selon le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture, les principales difficultés rencontrées se situent dans la recherche des remplaçants. Pour cause, la propagation élevée du variant Omicron mais également la période d’examen universitaire qui occupe de nombreux remplaçants éligibles.

Finalement, très peu de parents ont refusé d’envoyer leur enfant à l’école à cause des restrictions sanitaires.


■ Le Québec évoque une «contribution» aux non-vaccinés

C’est sans doute une première. Mardi, le premier ministre du Québec a indiqué que son gouvernement planche sur une «contribution santé» imposée aux personnes qui refusent de se vacciner. «L’idée, c’est de dire à toutes les personnes qui ne sont pas vaccinées, pour des raisons non médicales, qu’elles auront une contribution à payer», a lancé François Legault, le chef du collège québécois.

A ses yeux, les 10% de Québécois qui n’ont reçu à ce jour aucune dose de vaccin ne doivent pas «nuire» aux 90% qui se sont fait vacciner:

Ces personnes amènent un fardeau financier important sur le personnel de la santé

indique-t-il en précisant que même s’ils représentent 10% de la population, les gens qui ne sont pas vaccinés «occupent 50% des lits en soins intensifs».

Cette annonce est intervenue alors que les autorités québécoises sont à la peine après la démission du responsable, depuis le début de la pandémie, de la Direction nationale de santé publique. L’opposition a d’ailleurs vite accusé François Legault de vouloir faire diversion avec cette taxe.


■ Malgré le raz-de-marée Omicron, des responsables entrevoient une sortie de la pandémie

Plus de la moitié des Européens pourraient être touchés par le variant Omicron d’ici à deux mois, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mais ce «raz-de-marée» qui frappe aussi les Etats-Unis pourrait, grâce à l’immunité naturelle et la vaccination, transformer le Covid-19 en une maladie endémique avec laquelle le monde pourra vivre, ont estimé mardi des responsables sanitaires américain et européen.

Lire aussi: L’optimisme prudent de cinq experts face à Omicron

Au rythme de 2,5 millions de cas quotidiens supplémentaires ces sept derniers jours, selon un comptage de l’AFP, la pandémie continue sa progression fulgurante à travers la planète, deux ans après l’annonce du premier décès officiel du coronavirus en Chine. L’Europe est la région qui enregistre actuellement le plus de cas dans le monde, plus de 7,9 millions au cours des sept derniers jours (45% du total mondial), suivie de la zone Etats-Unis-Canada (5,6 millions, 32%).

«À ce rythme, l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) prévoit que plus de 50% de la population de la région sera infectée par Omicron dans les six à huit prochaines semaines», a averti le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge.


■ Après Omicron, les Etats-Unis «au seuil» de pouvoir «vivre avec» le virus

Malgré un nombre d’hospitalisations records, les Etats-Unis pourraient être «au seuil» d’une période de transition, après laquelle il deviendra possible de «vivre avec» le coronavirus, a estimé mardi le Dr Anthony Fauci. L’expert plaide pour une nouvelle stratégie. «Alors qu’Omicron monte et redescend, j’espère que nous allons avoir une situation avec […] une combinaison entre une bonne immunité de fond et la possibilité de soigner une personne à risque», a ajouté le conseiller de la Maison-Blanche sur la crise sanitaire.

Lire également: En Suisse, le pic de la cinquième vague pourrait être atteint d’ici peu

«Lorsque nous y arriverons, ce sera cette transition et nous pourrions en être au seuil aujourd’hui», a déclaré l’immunologue, lors d’une intervention organisée par l’institut de recherche Center for Strategic and International Studies.