Toni Musulin, un convoyeur de fonds qui s’est rendu célèbre en détournant son propre fourgon chargé de plus de 11 millions d’euros à Lyon, dans le centre de la France, va être jugé ce mardi 11 mai pour vol et tentative d’escroquerie, par le tribunal correctionnel de Lyon, pour un procès qui devrait durer toute la journée.

Le convoyeur de 39 ans, rendu célèbre pour le détournement de son fourgon, le 5 novembre à Lyon, suivi d’une mystérieuse cavale et d’une reddition à Monaco onze jours plus tard, est resté en prison depuis son arrestation, malgré les nombreux recours de ses avocats.

Il est poursuivi pour «vol» dans le cadre du détournement de son propre fourgon de la société Loomis et pour «tentative d’escroquerie» concernant sa Ferrari qu’il avait déclarée volée en mai 2009.

Toni Musulin, placé en détention provisoire, avait été renvoyé devant la justice le 16 mars.

Il est soupçonné d’avoir dérobé 11,6 millions d’euros à Lyon en faussant compagnie à ses collègues au volant de son fourgon blindé. Neuf millions ont été retrouvés dans un garage non loin de là. Il s’était présenté spontanément à la police de Monaco le 16 novembre.

Si l’instruction le concernant est close, une enquête est toujours en cours afin de tenter de retrouver les 2,5 millions évaporés. Son coup d’éclat lui a un temps valu l’admiration de beaucoup d'internautes, et des pages facebook lui onjt été consacrées, avant son retour.

Procédure attaquée

Les avocats de Toni Musulin ont précisé hier leur stratégie de défense à la veille du procès de leur client, concentrant leurs attaques sur la légalité de la procédure et les insuffisances de l’enquête. «On nous lance un nouveau défi et nous allons aviser. J’ai toute une nuit pour réfléchir, j’arriverai frais et dispos à l’audience», a promis Me Hervé Banbanaste, l’un des avocats de Musulin, après la décision de la Cour de cassation levant l’incertitude qui planait sur le procès.

Les deux avocats de l’ancien convoyeur de fonds accusé du vol de 11,6 millions d’euros fin 2009 à Lyon, avaient en effet déposé le 25 mars une «requête en examen immédiat» accompagnant leur pourvoi en cassation, avec effet suspensif sur la procédure. Or cette requête a été rejetée hier après-midi par le premier président de la chambre criminelle de la Cour de cassation. «Le procès peut donc se tenir normalement mardi», résume le parquet de Lyon.

+ Les deux avocats de Toni Musulin ont néanmoins multiplié hier les critiques sur la légalité de la procédure, leur principale ligne de défense, la jugeant «nulle» depuis la remise de leur client aux autorités françaises le 16 novembre 2009, après sa reddition à Monaco.