Bassma Kodmani avait également participé depuis 2016 à la délégation des négociateurs de l'opposition syrienne qui se réunissait à Genève avec les représentants du régime sous l'égide de l'ONU.
Connue pour son calme et sa diplomatie, elle était souvent citée par les médias occidentaux et accueillie sur les plateaux de télévision. En 2005, elle avait fondé et dirigé l'Initiative arabe de réforme (ARI), un consortium d'instituts de recherche du monde arabe travaillant en partenariat avec des instituts européens et américains sur les questions de réforme et de transition démocratique dans le monde arabe.
«Elle a combattu la maladie avec un courage et une détermination admirables. Bassma était une intellectuelle passionnée et une militante engagée en faveur de sa Syrie bien-aimée et de la région arabe en général, qu'elle aspirait à voir libre et prospère», a écrit sur Facebook le directeur actuel de l'ARI, Nadim Houry.
Nombreux ouvrages
Bassma Kodmani a été pendant 15 ans responsable du programme Moyen-Orient à l'Institut français des relations internationales (IFRI) et directrice de programme pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à la fondation Ford au Caire.
Elle a également collaboré avec le Collège de France, et a rejoint le prestigieux Institut Montaigne à Paris en 2021.
Née à Damas en 1958, fille d'un diplomate syrien chevronné qui était passé dans l'opposition, elle avait passé la plus grande partie de sa vie en exil. Elle est l'auteure de nombreux ouvrages, dont «La diaspora palestinienne» et «Abattre les murs, les Arabes et leurs craintes».
Bassma Kodmani, qui aurait eu 65 ans en avril, était mère de trois garçons.