Diplomatie
AbonnéLe futur président des Etats-Unis, qui entrera en fonction le 20 janvier, se dit prêt à réactiver la diplomatie avec Téhéran si l’Iran se conforme de nouveau aux obligations de l’accord nucléaire de 2015. Mais élargir les négociations aux missiles balistiques et au rôle régional de l’Iran sera très compliqué

La politique de pression maximale exercée par l’administration Trump contre l’Iran? Le retrait américain de l’accord sur le programme nucléaire iranien (JCPoA) en 2018 et l’imposition de nouvelles sanctions par Washington à la République islamique ont été un échec. Joe Biden, qui sera investi à la présidence des Etats-Unis le 20 janvier prochain peut-il et veut-il sauver l’accord?
Stock d’uranium
Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), la République islamique a accumulé un stock d’uranium faiblement enrichi 12 fois supérieur à ce qu’autorise le Plan d’action global commun (JCPoA). Elle a aussi entamé un enrichissement d’uranium à un taux supérieur aux 3,67% permis. Si l’Iran s’est longtemps conformé à l’accord, il a commencé à s’en distancier peu après le retrait américain. A Téhéran, on le souligne toutefois: ces incartades sont «réversibles». Mais en guise de condition pour sauver l’accord, le pouvoir iranien le martèle: il ne faudra pas seulement lever rapidement les sanctions qui écrasent l’économie iranienne. Il faudra aussi compenser pour les pertes de revenus causées par l’embargo total sur le pétrole décrété par Trump.