L'escalade des tensions se poursuit entre les deux Corées. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a dirigé des exercices militaires pendant deux jours «simulant une contre-attaque nucléaire» et comprenant un tir de missile balistique, a rapporté lundi l'agence d'Etat nord-coréenne KCNA reçue à Séoul. «Le missile était équipé d'une tête simulant une ogive nucléaire», a précisé KCNA.

L'état-major interarmées de Séoul a déclaré que le missile balistique de courte portée tiré dimanche par Pyongyang avait volé sur une distance de 800 kilomètres avant de retomber dans la mer de l'Est, aussi connue sous le nom de mer du Japon.

Selon l'armée sud-coréenne, il s'agit d'une «grave provocation» contrevenant aux sanctions des Nations Unies. Les services de renseignement américains et sud-coréens procèdent à des analyses. Tokyo a également condamné le tir, tout comme le commandement militaire américain dans la région.

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Après ce week-end d'exercices, Kim Jong-un a exprimé sa «satisfaction». Il s'agissait de la quatrième démonstration de force de Pyongyang en une semaine, au moment où Séoul et Washington conduisent leurs plus importants exercices militaires conjoints depuis cinq ans. La Corée du Nord considère tous les exercices de ce genre comme les répétitions d'une invasion de son territoire et a averti à plusieurs reprises qu'elle y répondrait de manière «écrasante».

Deuxième essai d'ICBM en 2023

Il s'agissait de la quatrième démonstration de force de Pyongyang en une semaine. Jeudi, Pyongyang avait procédé à un tir de son missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasong-17, le plus puissant de son arsenal, en présence du dirigeant Kim Jong-un et de sa fille, et juste avant une visite au Japon du président sud-coréen Yoon Suk Yeol.

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Il s'agissait du deuxième essai d'ICBM réalisé par Pyongyang cette année, que KCNA avait alors qualifié de réponse aux exercices militaires «frénétiques» de la Corée du Sud et des Etats-Unis. Ce tir survenait lui-même après le lancement mardi de deux missiles balistiques de courte portée et, le 12 mars, de deux missiles de croisière stratégiques depuis un sous-marin.