Dix morts dans des violences électorales

Dix personnes ont été tuées lundi aux Philippines au cours des élections nationales qui désigneront le successeur de la présidente Gloria Arroyo, ont indiqué les autorités. L’incident le plus récent s’est produit dans la banlieue de Manille où deux personnes ont été tuées et une grièvement blessée lors d’échanges de tirs entre le service de sécurité d’un député et la police, a indiqué le chef de la police provinciale Primitivo Tabujara.

Deux membres du service de sécurité ont été tués après s’en être pris à des policiers qui avaient interpellé des partisans du député, a-t-il ajouté, précisant qu’un policier a été grièvement blessé. Trois autres personnes ont été tuées et dix blessées lors d’un raid lundi à l’aube de la police contre le quartier général d’un candidat aux élections locales dans la province méridionale de Zamboanga Sibugay, a indiqué l’armée.

Des violences liées aux élections ont également fait un mort à Kapai, une ville du sud de l’archipel et un autre sur l’île de Palawan (ouest). Les élections générales sont traditionnellement l’occasion de violences sanglantes dans ce pays surarmé où les politiciens locaux entretiennent des milices privées.

Dans le sud de l’archipel, par ailleurs en proie à des actions de rebelles séparatistes, trois personnes ont été tuées dans des violences entre groupes armés, dont un cousin du vice-gouverneur de la province de Cotabato du Nord. Plus de 50 millions de Philippins élisent leur futur président, avec pour grandissime favori, Benigno Aquino, héritier d’une dynastie politique respectée.

En raison de problèmes techniques touchant les machines de vote électronique, qui ont provoqué de longues attentes, les bureaux de vote ouverts à 07h00 locales (une heure du matin en Suisse) et qui doivent fermer à 18h00 locales, resteront ouverts jusqu’à 19h00 locales (13h00 en Suisse), a annoncé la commission électorale.